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Après O’Carolan en 1999 un premier disque sur les nombreuses mélodies O’Carolan que ce barde aveugle du XVe siècle nous a laissées, il y en a eu beaucoup d’autres distribués par Harmunia Mundi, ce qui est une référence, remarqués par la critique et certains estampillés des quatre F de Télérama. Pascal guitariste arrangeur s’adjoint la collaboration de musiciens d’horizons divers.
Dans la musique au moins, les frontières s’abolissent. Et ce sont les rencontres et les expériences humaines qui leur donnent ces coup de boutoir.
« Solace », titre éponyme d’une chanson, signifie consolation, car dans ce monde qu’on ne reconnaît plus, Pascal Bournet et Consort ne cherchent plus qu’à s’auto-consoler dans ces fiançailles qui convoquent aussi bien les sons latins qu’africains, arabes, irish...
Ce sont des personnages hors du commun qui se retrouvent dans ce télescopage pour rendre un passionnant hommage à la musique celtique.
Un percussionniste argentin Hector « Tachi » Gomez, un musicien breton pur jus Robert Le Gall, ce poly-instrumentiste (violon, mandole, basse, percussions) amène ses images cent pour cent celtiques. Pour le situer précisons qu’il avait fondé le groupe Gwendal, puis avait rejoint Alan Stivel. Un flûtiste du nom de Benoît Sauvé, qui pour être autodidacte n’en maîtrise pas moins le phrasé irish, mais à la flûte à bec, plus ronde que la flûte en fer blanc irlandaise, est doté d’une étonnante capacité à aborder les formes musicales les plus diverses, les improvisations de jazz qu’on entend, c’est lui. Un autre violoniste Dominique Valgalier est issu du sérail classique.
On perçoit un caléïdoscope sonore très nuancé : siku (sorte de flûte de pan), darbouka égyptienne, bombo, timbales, mandole, le cajon, bodhran, udu. Avec des improvisations de jazz en bonus.
Comme les disques de Pascal Bournet jouissent en général d’un joli succès d’estime, on peut gager que ce dernier né ne passe pas non plus inaperçu.
Annick Chevalier