Tour à tour conteur, rappeur ou chanteur, Oxmo Puccini est un auteur sensible et clairvoyant. Un véritable poète. Fier d’une voix reconnaissable parmi toutes, associée à une verve sans commune mesure, il a imposé en 20 ans de carrière un style à part entière. Poids des mots, poids du flow : Oxmo Puccino est un mastodonte du hip hop français.
Né Abdoulaye Diapra au Mali, Oxmo Puccino plonge dès l’âge de 13 ans dans l’univers du rap, pratiquant le freestyle aux côtés de ses amis Bo Green, Kery James ou Manu Key.
Ses premières apparitions sur disque datent de 1995. Il intégrera ensuite le collectif "Time Bomb", écurie considérée à la fin des années 90 comme la nouvelle école du hip-hop français, notamment grâce à des flows novateurs et une écriture technique.
Oxmo Puccino trouve sa singularité dans une poésie sauvage via laquelle il met en scène le théâtre tragique et comique de son quotidien ; une écriture fondée sur les métaphores et les phrases chocs, le tout porté par un flow à part, posé, presque slammé.
Il se fait véritablement connaître en 1998 avec le titre "Mama lova". La même année sort son premier album "Opera Puccino", aujourd’hui disque d’or. Trois albums suivront jusqu’à la sortie en 2006 de l’album concept "Lipopette baré signé chez le célèbre label jazz "Blue Note". Un bel hommage à Billie Holiday, enregistré aux côtés de The Jazzbastards, groupe que l’on retrouvera en 2009 sur "L’arme de paix". Avec cet album aux multiples collaborations (Ben l’Oncle Soul, Olivia Ruiz...), il obtiendra en 2010 une première Victoire de la musique dans la catégorie "Meilleur album de musique urbaine".
Son sixième album, "Roi sans carrosse", lui permettra d’en obtenir une seconde en 2013. Marqué par de nombreuses incursions dans le jazz et par des références à la chanson française - notamment Léo Ferré-, cet album lui vaudra le surnom de "Black Jacques Brel".
Sur "La voie lactée", dernier album en date, on retrouve toute la puissance émotionnelle de ce "Black Jacques Brel", la délicatesse de l’homme à la voix de miel, la radicalité di Black desperado ou le groove du Black Barry White. Le tout sur des productions plus hip-hop, d’une richesse musicale inédite, portée par une rythmique et des claviers qui diffusent des ondes aussi euphorisantes que lumineuses.