Plus de 70 pays étaient représentés lors de la 47e édition du MIDEM à Cannes : au programme pour la communauté musicale internationale, 4 jours intensifs de networking, de négociations, d’apprentissage. Le Midemlab (destiné aux start-ups et développeurs d’applications), la Midem Marketing Competition et un riche programme de concerts au Midem Festival ont fait partie des faits marquants de cette édition 2013. « A la suite des changements que nous avons initiés en 2012, nous nous sommes concentrés, cette année encore, sur ce qui rassemble l’industrie musicale traditionnelle et les acteurs clés des technologies, les grandes marques et agences de publicité, et bien sûr les artistes qui créent la musique que nous écoutons », souligne le Directeur du Midem, Bruno Crolot.
A propos du nombre de participants au Midem 2013 (6 400), en baisse de 7% par rapport à 2012, Bruno Crolot ajoute : « La participation de cette année reflète le climat économique actuel difficile dans certaines parties du monde, l’incertitude qui persiste alors que l’industrie de la musique se réinvente, et un resserrement des budgets de dépenses publiques qui a eu un impact sur certains pavillons nationaux. Ce qu’il faut observer, c’est que dans certaines régions où les économies sont plus fortes, comme l’Asie, nous avons vu une activité accrue, avec de nouveaux pavillons nationaux de la Malaisie et de la Corée. Au total, le Midem 2013 comptabilise 5 nouveaux pavillons nationaux, en plus des nombreux pays qui sont présents chaque année, ce qui contribué à attirer beaucoup de monde ».
Le climat économique a été souligné par la Ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, dans le discours qu’elle a prononcé lors de sa venue. Elle a rappelé qu’en 2012, « il est incontestable que pour la musique, le contexte économique est encore difficile. Le chiffre d’affaires de la musique enregistrée a connu une 11e année consécutive de baisse, bien que le chiffre d’affaires lié aux ventes numériques progresse de manière de plus en plus significative. 2012 a été aussi une année en demi teinte pour le spectacle vivant, dont les résultats masquent les difficultés de nombreuses TPE qui contribuent sur les territoires, avec les labels et les lieux, notamment les SMAC (Scènes de Musiques Actuelles), au développement de nouveaux talents. » La Ministre s’est dite « totalement engagée pour défendre les outils soutenant la musique ». Ses propos ont été appuyés par la Sacem, qui a présenté au MIDEM ses premières estimations pour l’année 2012 (voir Post-Scriptum).
Perspectives musicales à la loupe
En regardant du côté de 2014, plusieurs signes indiquent que la Chine augmentera sa présence à l’avenir au Midem. Cette année, des discussions ont eu lieu entre des représentants du gouvernement chinois et Jérôme Delhaye, le Directeur de la Division
Entertainment de Reed MIDEM. L’accroissement du pavillon chinois, l’organisation de concerts d’artistes venus de Chine et la création de conférences et d’ateliers dédiés au marché chinois de la musique font partie des sujets qui ont été abordés. « Ce sont des discussions préliminaires, mais j’ai clairement le sentiment que la Chine souhaite développer son marché musical, sur les plans national et international, et que sa participation au Midem augmentera dans les années à venir », a déclaré Jérôme Delhaye.
La Chine n’est pas le seul pays à s’intéresser au Midem. Yuri Deikun, Directeur du Centre pour le développement et l’innovation de Moscou, financé par le gouvernement russe, a déclaré qu’il rendrait compte à ses pairs de l’accroissement potentiel de la présence russe au Midem, où les développeurs et spécialistes en informatique seront notamment plus nombreux à l’avenir.
« Il y a un vif intérêt pour le Midem de la part de pays qui se sont engagés à développer leur industrie de la musique et qui voient dans cet événement international une plateforme pour atteindre cet objectif », a souligné Bruno Crolot. « En 2014, je pense que nous verrons des délégations plus importantes de la Chine et de la Russie et je suis très heureux d’annoncer que le Brésil sera le pays à l’honneur du prochain Midem. » Cette proposition a été faite à Cannes par le Ministère brésilien de la Culture, représenté par M. Antonio Grassi, président de FUNARTE (la Fondation Nationale des Arts Brésiliens), afin de promouvoir l’immense richesse culturelle et la diversité du Brésil.