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Hendrix : inégalable "voodoo child" !

Nom  : Hendrix. Prénom : James Marshall Allen, dit Jimi.
Signes particuliers : Look psychédélique prononcé, mort il y a un demi-siècle, fait l’objet d’un culte qui réunit des millions de fidèles dans le monde.

Le "Voodoo Child" fait partie du club des talents foudroyés à l’âge de 27 ans après une carrière météoritique marquée par les excès de toutes sortes : drogue et rock n’roll, sexe débridé, musique à fond la caisse. Il a accompagné dans ce club sélect et macabre Brian Jones des Stones, la sidérante Janis Joplin, Jim Morrison l’écorché vif des Doors, Ron
"Pigpen" McKernan du Grateful Dead, l’iconoclaste Kurt Cobain de Nirvana. Et, bien sûr, Amy Winehouse, dont nous sommes ad vitam aeternam inconsolables.
Mais nous ne sommes là ni pour "beurrer les sandwiches" (Audiard), ni pour une messe de requiem, fut-elle célébrée dans un maelström de décibels. Plutôt pour parler de ce gamin de Seattle devenu un géant. Une personnalité magnétique, limite destroy, aux narines chargées comme un canon de 75. Dans ses veines circulait un sang d’extraterrestre mais aussi d’autres liquides peu avouables, et un sens inné du groove.
Cela fait beaucoup pour un seul homme.
Bien mort, bien enterré, Hendrix est pourtant toujours parmi nous par la magie de la vidéo sur les plateformes de streaming et par des enregistrements de fond de tiroirs qui sortent régulièrement estampillés "exclusivité" et "inédit". Car, pour les ayants droit, Jimi est une mine (quasi) inépuisable.

Gaucher, il jouait sur une guitare de... droitier

Showman, il taquinait les cordes avec la langue et les dents, plaçait parfois son instrument dans le dos. Sa facilité était déconcertante, comme celle de Prince, sa technique aussi exceptionnelle que brouillonne.
En début de carrière, il joue pour Sam Cooke, Little Richard, Ike et Tina Turner. Extraverti, il ne peut s’empêcher d’improviser. Il attire les regards et... la jalousie de ses employeurs, qui le placent donc très en fond de scène, pour ne pas se faire chiper la vedette.
Il n’a publié de son vivant que quatre albums : Are You Experienced, Axis : Bold as Love, Electric Ladyland et le Band of Gypsys, devenus des classiques. S’ajoutent à son œuvre des concerts dont Woodstock, des centaines d’heures d’enregistrements divers, de compositions plus ou moins abouties, pendant lesquelles il use des pédales d’effet qui conduisent à la saturation des amplis à lampes. Son style, souvent imité, jamais égalé.

En milieu de matinée du 18 septembre 1970, fin de "l’Expérience" : il est retrouvé mort dans un appartement du Samarkand Hotel de Londres. Les circonstances demeurent floues, l’abus de substances diverses expliquent en grande partie ce décès prématuré. On a été jusqu’à parler d’assassinat...
"Hey Joe" et "Purple haze" continuent à tourner en boucle sur les platines vinyle. Symboles d’une époque plus libertaire que la nôtre, qui convoque forcément la nostalgie...

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