Il aura lieu comme d’habitude au milieu des oliviers dans le cadre bucolique des jardins de Notre Dame-du-Brusc. Trois dates, au lieu de quatre habituellement, mais pour l’adjointe à la culture Martine Lipuma "maintenir le festival était une évidence malgré les difficultés".
Il est vrai que l’on n’a jamais autant eu besoin d’écouter de la musique sur scène qu’après ces deux mois enfermés à la maison. L’été est propice aux concerts en plein air, les mesures sanitaires sont plus faciles à appliquer qu’en salle, et l’achat des billets uniquement sur réservation permet de maîtriser l’affluence qui sera forcément moindre : "même s’il n’y a que cinquante personnes, ce sera toujours mieux que rien, autant pour le public que pour les artistes qui ont appris avec soulagement le maintien du festival. Nous conseillons de réserver au plus vite pour avoir une chance d’obtenir une place".
Hommage à Beethoven
L’événement castelneuvois sera donc l’un des premiers à reprendre dans les Alpes-Maritimes dans un contexte de relance progressive de la culture, alors que de son côté le Conseil départemental a annoncé le maintien de ses "Estivales" qui parcourt les villes et les villages. À Châteauneuf, le 23 juillet, les organisateurs sont allés chercher des habitués des Folles Journées de Nantes : le quatuor Hermès s’accordera avec...l’accordéoniste
Félicien Brut et le Pari des Bretelles, avec le contrebassiste Édouard Macarez par dessus le marché. Cette association de musiciens rendra hommage à Beethoven à travers neuf symphonies et neuf compositions d’aujourd’hui, signées de créateurs venus d’esthétiques très diverses ayant accepté d’écrire chacun une pièce inspirée d’un élément caractéristique de l’œuvre du grand Ludwig.
Le 25 juillet le trompettiste Romain Leleu - révélation 2009 des Victoires de la Musique - sera accompagné du quintette à cordes "Convergence" pour fêter un long compagnonnage de dix années et de plus de cinq cents concerts avec un programme audacieux qui emprunte à la musique populaire.
Le 27 juillet l’ensemble "Tromano" fera une étape au milieu de leurs voyages en Espagne, en Slovaquie et même au Japon. Le violoniste Yorrick Troman et son frère accordéoniste Daniel se sont adjoints les services du contrebassiste Yann Dubost. Ils forment plus qu’un trio : un incroyable mini orchestre au sein duquel les instruments changent : un banjo vient à la place du violon ; une flûte, un basson ou une clarinette à celle de l’accordéon.
"Et si tout se présente bien", conclut Martine Lipuma, "d’autres concerts pourraient être programmés en août". Des contacts sont déjà pris avec un groupe de jazz manouche...