Ce festival très haut de gamme a l’ambition de ne pas « abriter » des artistes déjà en tournée, que l’on pourrait voir et entendre ailleurs, mais de proposer un programme exclusif et inattendu qui fait la part aussi belle à la musique patrimoniale qu’à la création contemporaine.
Un pari ambitieux, qui réussit parfaitement à ce « Printemps » qui attire les regards (et les oreilles sensibles) très loin au-delà des frontières de la Principauté, en faisant rayonner culture et art de vivre.
Une large palette...
Difficile donc de donner une coloration à cette édition riche et éclectique. Sinon qu’elle aura une thématique américaine marquée avec notamment la « Troisième symphonie d’Aaron Copland » par le Philharmonique de Monte-Carlo et aussi un hommage au jazzman trompettiste et chanteur Chet Baker avec la participation de son contrebassiste « historique », Riccardo Del Fra. De nombreux rendez-vous avec la musique de chambre sont programmés, d’autres se tourneront vers les musiques de films comme vers les orgues, instrument trop souvent « oublié », mais dont la Principauté dispose d’un parc enviable.
Nous aurons aussi l’occasion d’écouter le BBC Symphony Orchestra qui a accepté un programme autour de Jean Sibelius (la 7e symphonie) et de
Samuel Barber (la 1ère symphonie) entre autres « master pièces ».
Intégrale pour violoncelle et piano de Fauré, sonates d’Alexandre Scriabine, voyage dans le monde de Schubert avec le pianiste Michel Dalberto, mais aussi Mendelssohn, Bartok, Franck, Bruckner, Debussy, Bach... sont convoqués par les plus grands interprètes internationaux.
À noter que les mélomanes azuréens pourront se rendre aux soirées et aux animations (des conférences, des « Before » pour présenter les artistes et les œuvres, et des « After » pour en discuter avec eux autour de bulles fraîches et pétillantes) sans avoir à s’inquiéter de l’heure pour le retour. L’aller est possible en train, et le retour par un service d’autobus sur réservations (voir le site internet de la manifestation).