De quoi nourrir un bon teasing à faire pâlir la société Europacorp et son nabab de Luc Besson. Le scoop pris le chemin d’une intrigue hollywoodienne du seul fait que cette copie aurait été réalisée par le maestro lui-même Leonardo Di Vinci une dizaine ou douzaine d’années avant l’original. Du pain béni pour les historiens d’art. Le mystère demeure et le synopsis peut être retouché ad vitam aeternam. La Joconde suscitera encore et toujours des interrogations. Et c’est heureux, pas de Joconde sans mystère. Alors avons-nous à faire à une intrigante, une prostituée, une maîtresse, un transsexuel (Hé oui ! on a même supposé que notre Mona Lisa aurait pu être un homme, et connaissant les penchants homosexuels de l’artiste, pourquoi pas !) ? Les supputations fourmillent dans ce genre de scénario truffé d’experts et de théoriciens se cognant la tête la première sur un mur d’incertitude au-delà des mains prêtes à accueillir l’aubaine comme une divinité "fiscale" tombée en paradis helvète.
Tombée ? Pas vraiment, puisque conservée dans un coffre-fort suisse depuis une quarantaine d’années. A supposer que 35 ans d’analyses scientifiques et de palabres auraient été nécessaires pour en arriver à un semblant de doute bien-fondé sur l’origine du dit trésor. Voilà une intrigue qui a tout du péplum herculéen. Tant de suspens en si peu de temps me paraît intenable !!! Bien qu’un goût de remake me vient en arrière-bouche lorsque qu’en février de cette année 2012, le Prado nous avait déjà fait le coup de la Joconde bis "torchée", paraît-il, par un des élèves de ce bon vieux Léonard. Comme si cette coutume de copier le maître dans son atelier tombait du ciel. L’histoire de l’art regorge d’anecdotes de la même cuvée. Sauf que là c’est la Joconde ! Et tout accroché à mes pop-corn, bon public que je suis, je sors enfin de la projection un brin dépité, allez voir désabusé, en me disant…« Et alors ! »