Yves Klein ou l’imagination au pouvoir. Éloge de la méthode Coué.
– par DIDIER SEMIN
En novembre 1954, Yves Klein publie à Madrid, où il dirige une école de judo, un petit fascicule intitulé Yves : peintures, qu’on pourrait définir comme "un catalogue de monochromes qui n’existent pas encore", "édité à compte d’auteur par un jeune homme que personne ne tient encore pour un artiste".
Dix ans plus tard, les peintures existeront bel et bien, Yves Klein sera un artiste mondialement reconnu et Yves : peintures apparaîtra comme une prophétie autoréalisatrice (pour parler comme les sociologues) ou comme un impressionnant succès de la méthode Coué (pour parler comme tout le monde). Mais sait-on bien de quoi on parle, lorsqu’on évoque la méthode Coué ?
Didier Semin a exercé jusqu’en 1999 les fonctions de conservateur dans différents musées, dont le musée national d’art moderne / Centre Pompidou. Il enseigne maintenant l’histoire de l’art à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Ouvrages récents : Grenouillages (Brisset, Goya, Lavater), L’Échoppe, Caen, 2006. Minéralogies végétales. Penone à Venise, L’Échoppe, Caen, 2007. L’Atlantique à la rame, MAMCO, Genève, 2007.