Samedi 4 décembre sera l’occasion d’assister à la conférence « Tchékhov aujourd’hui : rires ou larmes ? », par Natalia Glotova Giraudo.
Parler de la littérature russe revient à citer trois noms : Tolstoï, Dostoïevski et Tchékhov. De toute la culture russe, très riche, ces trois écrivains sont les plus connus à l’étranger et sont les plus populaires en Russie. Mais Anton Tchékhov, ce seul miniaturiste russe, occupe une place particulière. Il a marqué le début d’une nouvelle époque pour le drame, la littérature, la prose et les récits.
Pour lui, la brièveté est sœur du talent. Tchekhov nouvelliste réussit dans une courte page à rendre perceptible la complexité, la richesse, le tragique d’une vie entière. Par son style, il opère une véritable révolution dans la littérature russe.
Pour Tchekhov « l’artiste doit être un témoin impartial ». Pas de gentil ni de méchant de manière tranchée. Il y a juste des personnages qui essaient de vivre avec ce que la nature leur a accordé comme talents ou comme défauts.
Le rire et les larmes sont des éléments toujours présents dans ses livres, même s’ils ne sont pas toujours exprimés explicitement. Tchekhov montre mais ne dénonce jamais, il laisse ce droit à ses lecteurs. Il nous force à réfléchir à notre vie, à regarder dans le fond de nos cœurs, parce que pour lui « l’indifférence est toujours une paralysie de l’âme ».