Parce qu’il est des experiences qu’il est bon de partager... "J’ai testé pour vous..." le dernier opus de Michel Dorne. Ce docteur de la littérature, qui nous a gratifié de conseils pour ne plus souffrir du dos, bien choisir son lit, bien se tenir en voiture, bref ce chirurgien du bien-être (et de ce fait de l’esprit) nous livre sa toute dernière salve d’histoires, ou comment s’en sortir au milieu du parcours de la santé. Epreuve O combien traumatisante pour certains, Michel Dorne a recueilli ses pires fractures et vécus, pour les partager avec nous. De quoi essuyer les plâtres ensemble à l’avenir !
L’auteur
Kinésithérapeute, Ostéopathe, Professeur de culture physique, Michel DORNE a exercé en cabinet libéral et dans les milieux sportifs pendant 38 ans. Il s’est occupé de l’Équipe de France masculine de ski, du Football Club de Valence (à l’époque en D2), du Valence Handball (N2), et de nombreux sportifs individuels de niveau national et international. Sportif lui-même il pratiqua, et pratique encore, des sports individuels et collectifs variés.
Spécialisé dans les problèmes liés à la colonne vertébrale, il y a quelques années, il a écrit et publié l’ouvrage “Être bien avec son dos”. Toujours passionné par l’écriture, dans “J’ai testé pour vous…”, il narre et commente avec l’humour et le recul nécessaire son curieux parcours santé, qu’il qualifie de "physiquement chaotique et varié", en nous offrant sans langue de bois sa propre vision du monde médical, et une foule de conseils résultants de ses propres "expériences".
“Par malchance, souvent par imprudence ou intrépidité, quelques fois par inconscience, j’ai été victime d’accidents et de maux, plus ou moins graves, dont j’ai guéri plus ou moins bien. Cela m’obligea à une fréquentation du milieu médical et hospitalier bien supérieure aux nécessités dues à ma profession de kinésithérapeute-ostéopathe.
Au titre de patient, j’ai testé pour vous, la fracture du poignet, de la clavicule, des côtes, du nez et des dents, la rupture des ligaments croisés, les blessures oculaires, l’épicondylite, la paralysie faciale, la cardiopathie, la chirurgie esthétique, la hernie discale, la sciatique paralysante, la piqûre de vive, le mélanome, la brûlure des jambes, la périarthrite d’épaule, la luxation du pouce, la prothèse de hanche et divers traumatismes directs, de multiples examens, des salles d’attente, des cliniques, des hôpitaux et bien sûr une foule de thérapeutes.
Au titre d’homme, j’ai testé la résistance de ma femme (au sens propre et figuré) !
Quant à l’éternel thérapeute qui est en moi, il n’ambitionne rien de plus que de vous initier à la relativité et vous apporter du réconfort.
Une lecture censée vous faire du bien là où vous avez mal, en quelque sorte !”
Préface de Jean Marc ABATTU, Président de l’Office des Sports Valentinois et Président départemental des Médaillés de la jeunesse et des Sports.
"Michel a su tirer les leçons de son "chaotique parcours santé" et nous livre des conclusions, forcément crédibles après tous ces tests !"
Postface de Marc FOUARD, Président du Comité Départemental Handisport de la Drôme.
"La persévérance, ta qualité première, donne aux lecteurs l’espoir, dont certains ont besoin pour lutter et pour guérir."
Extraits :
Comme beaucoup de gamins dans les premières années de leur vie, je suis passé par la “case chirurgie” pour quelques opérations bénignes : végétations, puis amygdales et enfin phimosis. Le seul souvenir que je garde de ces interventions est l’application du masque qui devait m’anesthésier avant l’ablation de mes amygdales. Un individu tout blanc me bloque la tête et me plaque sur le visage une sorte de seau à l’intérieur duquel j’étouffe…Puis plus rien…Souvenir bref, mais marquant ! Comme quoi certains faits, pour on ne sait quelle raison, gravent plus profondément notre disque dur. À vrai dire, je n’ai que très peu de souvenirs de mes quatre ou cinq premières années de vie. Curieusement, je ne garde en mémoire que l’assiette d’épinards que ma mère très en colère a un jour envoyé sur mon père. L’assiette s’est cassée. Les épinards jonchaient le sol. Colorée par le légume vengeur, la chemise de mon père était verte. Coloré par la rage, mon père aussi était vert ! Certes dans notre famille gâcher de la nourriture était un crime, mais c’est plutôt parce que ce projectile alimentaire a blessé mon jeune coeur que j’en ai conservé la mémoire. Ce n’est cependant qu’à partir de mes 13 ans que la première atteinte de mon intégrité physique me laisse un souvenir suffisant pour pouvoir être narré, et que démarre la véritable histoire de mon parcours santé.
... “Ce n’est qu’après la radio et le plâtre qui s’en suit, que je reçois de mon père la baffe que paraît-il je mérite !
Afin d’atténuer la colère paternelle, ma mère juge cependant (je confirme avec raison !), qu’il vaut mieux s’inquiéter de la consolidation de ma blessure que des rayures sur le cadre du vélocipède.”...
...“Sa frappe atteint mon visage sans défense de plein fouet, et sa chaussure vient s’enrouler sur ma joue, comme une crêpe autour du manche de la poêle !”...
...“Pris par le travail, je n’ai pourtant pas la sensation de réaliser une prouesse. Ce n’est que le soir, lorsque l’infirmier et moi-même découvrons avec stupéfaction l’ampleur de mes plaies que j’ai cette fois le sentiment d’être un extraterrestre”...
... “Super, le chirurgien n’était pas saoul et ne s’est pas trompé de jambe. L’anesthésiste a su me réanimer et personne ne m’a fait tomber de la table d’opération. Avec un peu de bol, je vais échapper à une infection nosocomiale ! Le bonheur serait-il donc dans le lit ?”...
... “Ma hanche…Incroyable prothèse qui m’a redonné mobilité et surtout indolence…”...
... “Il est curieux de constater qu’en situation d’urgence la vitesse d’analyse et de réaction de notre cerveau est absolument inouïe. Seul un réflexe de survie peut initier une réflexion juste dans un temps aussi court.”...
... “Je venais d’échapper de justesse à une intervention à risque, grâce au pharmacien qui avait fait le rapprochement possible entre mon automédication et ma pathologie urinaire. Il est vrai que,même en prenant sa vessie pour une lanterne, on ne pense pas spontanément à son rapport avec le nez. C’est sûr, on ne dialogue pas assez !”...
... “Ce flot d’amour déversé par ma si malheureuse petite Fanny transforma soudain mon héroïque résistance en une formidable débâcle…- Bon allez d’accord, mais tu me promets, tu t’en occuperas ?
Oh oui ! Merci mon papa adoré, me dit-elle en me serrant encore plus fort.
Un instant d’amour et de faiblesse que j’allais payer au prix fort !”...