Mes amis, mes amours, mes antennes…Dans un style percutant, Virginie Carton, journaliste à La Voix du Nord signe un premier roman qui lui ressemble. Cette pétillante jeune femme des années 80 est une fille fashion. Elle nous offre des tranches de vie, celles de protagonistes lucides, réalistes, un brin désinvolte, un soupçon romantique. Enthousiastes, passionnés, ils se découvrent, se frôlent, se défont.
Qu’est qui se cache derrière l’apparence, les premiers mots ? De la pudeur, de la défiance, l’art d’aimer comme le démontre avec talent le cinéaste Emmanuel Mouret ? Eric Rohmer est proche aussi de l’écriture de Virginie Carton. Dans un style incisif, la romancière lilloise qui vient souvent se ressourcer à Nice chez sa meilleure amie, s’amuse à deviner ses semblables, elle sonde l’âme de ses héroïnes, elle défie l’inconstance des hommes tout en les jugeant avec indulgence. Prédateurs, passifs oui, mais tellement vulnérables finalement, irrésistiblement acquis aux femmes, celles qui sauront les aimer. (Virginie Carton est maman de trois garçons).
L’originalité du roman tient aussi à une trentaine de titres de chansons qui s’inscrivent en filigrane ainsi qu’à des portraits d’artistes qu’elle a croisés en tant que journaliste spécialisée dans les variétés. Ce roman devrait bientôt être adapté au cinéma.