La Commissaire générale du Festival, Marie Louise Gourdon explique que les réseaux de communication et les déplacements sont de plus en plus rapides, mais que l’individu se fragmente et est emporté par une fuite en avant.
Face à cette frénésie, il est donc nécessaire pour elle de s’interroger sur la direction où l’homme est entrainé.
Peut-on encore ralentir ? Et finalement faut-il freiner ? Et si oui, comment ?
Après le thème des états d’urgence l’année passée, le Festival pointe à nouveau le doigt sur un monde en mouvements si rapide qu’il pourrait bien se perdre s’il n’apprend pas à ralentir !
Nous prendrons le temps d’assister aux nombreux débats passionnants traitant du sujet !
Le mot de Marie-Louise Gourdon
Les philosophes nous avertissent " nous sommes partis à une vitesse sans cesse croissante vers nulle part".
Il n’y a pas si longtemps, on pensait que l’évolution technique permettrait d’alléger le travail et de libérer du temps libre.
Les nouvelles technologies exigent en réalité du temps supplémentaire. Elles précipitent le rythme de la vie.
Les réseaux, internet, les fichiers, les déplacements sont toujours plus rapides.
L’individu se fragmente. Il est emporté dans la fuite en avant.
Cependant l’accès à la vitesse est très inégal sur la planète. Cette inégalité de plus en plus marquée entrainera-elle des crises futures ou une nouvelle dynamique sociale ?
Ainsi à aller trop vite nous subissons les crises, nous préparons notre implosion et sommes trop fatigués pour prendre l’élan qu’il faut pour y remédier.
Face à cette frénésie on ne peut que s’interroger Où allons nous si vite ? Peut-on encore ralentir ? Comment ?
Si la démocratie, comme l’éducation a besoin de lenteur, le temps est sans doute venu d’y réfléchir, d’anticiper, de prévoir.
Prenons le temps de l’avenir.