L’année dernière, la douzième édition de ce programme culturel, avait reçu un franc succès. Plus de 3 000 étudiants ont pu ainsi découvrir, ou redécouvrir, les nombreux musées de la ville de Nice. Cette année encore, les étudiants bénévoles de l’association MICA (Médiateurs Ingénieurs Culturels Associés) ont donné un souffle nouveau sur ce festival. Ainsi durant un mois, les jeunes niçois, pas forcément des étudiants, de moins de 26 ans, pourront découvrir l’univers de plus de cinquante artistes et animateurs dans seize lieux authentiques à travers la ville.
Des nouveautés :
Le festival accueille cinq cycles de conférences durant lesquelles les étudiants, mais aussi les personnes lambdas, peuvent débattre, échanger avec des artistes et des spécialistes. Une forme de théorie, mais qui change néanmoins des cours « traditionnels » que les étudiants peuvent avoir durant leur scolarité.
Pour la première fois depuis sa création, ce festival attire les plus sensibles à l’écologie. En effet, l’édition 2014 a une démarche de développement durable, car elle est dite responsable autant écologiquement, que socialement. Des ateliers sont mis en place durant lesquels, du plus jeune au plus âgé, on apprend à « vivre ensemble », à travers l’art de l’origami ou de la danse indienne, entre autres. De plus, Mars aux Musées permet de mieux connaître la ville de Nice, à travers les artistes locaux qui seront mis en avant, et qui continuent à embellir chaque quartier, par leur vision artistique. L’éco sensibilisation est aussi présente au niveau des buffets à la fin de chaque événement : les produits sont issus d’une culture biologique et locale.
En plus de ces grands changements, la MICA a voulu permettre une plus grande découverte des arts, en mettant en scène un grand événement par jour à travers les différents musées de la ville.
Une initiative collective :
L’association MICA, est une association étudiante, composée de dix-huit membres élèves du Master 2 « Événementiel, Médiation et Ingénierie de la Culture ». La volonté de ce master est l’initiation de projets culturels pour les étudiants et jeunes de moins de vingt-six ans prioritairement. Durant leurs études et la construction de leurs projets, MICA est aidée par l’Université de Sophia-Antipolis bien sûr, mais aussi par la ville de Nice. Comme l’explique l’adjointe au Maire de Nice déléguée au Rayonnement Culturel, Muriel Marland-Militello, « MICA est le symbole même de ce qui est intelligent en matière d’études ». En effet, aux dires de la Présidente de l’Université Nice Sophia-Antipolis Frédérique Vidal, ce projet qui s’inscrit dans le cadre d’un master, a la volonté de favoriser l’insertion professionnelle grâce à la participation à un événement réel. Ce mouvement entre dans une politique de démocratisation culturelle qui avait auparavant commencé avec la gratuité des musées.
Le pari est lancé, depuis le début du mois : une soixantaine d’artistes, dont un tiers sont des étudiants de l’Université, se produisent dans les différents musées de Nice. Avec le titre de cette édition, Métamorph’Ose, on est dans la logique du changement et dans l’idée d’oser entrer dans un musée et découvrir les œuvres. C’est une invitation directe pour aller visiter les lieux culturels de la ville.