Pourquoi un Festival d’Art Baroque à Sospel ?
Le Baroque est un style artistique qui va s’épanouir pendant les 17°et 18° siècles dans toutes les disciplines artistiques : musique, peinture, architecture …
Le Baroque va chercher à émouvoir, séduire et subjuguer.
Souvent synonyme d’extravagance et d’outrance, ce style était pourtant très codifié en architecture.
Nice et les vallées avoisinantes appartiennent en ces temps au Royaume de Piémont Sardaigne (Maison de Savoie) et sont touchées par la vague de reconstruction des églises médiévales. La cathédrale Saint Michel de Sospel est ainsi un véritable modèle du baroque.
En 1998, pour valoriser ce patrimoine exceptionnel, le Conseil Général lance « La Route du Baroque Nisso Ligure », première route thématique des Alpes Maritimes, et c’est alors qu’est créé le Festival Les BaroQuiales, sous l’égide de Katia Chanson, alors chef de service au Comité Régional du Tourisme Nice Côte d’Azur.
Aujourd’hui, la volonté de la nouvelle municipalité de Sospel est de donner aux BaroQuiales une dimension plus festive et populaire.
Les dates ont été avancées du 3 au 12 juillet, comme aux origines du Festival, afin d’impliquer le jeune public sur le temps scolaire (avec concert et initiation théâtre) et d’attirer du public à Sospel dans une période qui n’est pas encore la haute saison touristique. La programmation artistique sous la direction de Silvano Rodi, est variée, et de qualité.
Les tarifs sont très raisonnables (15€ pour les billets, gratuit pour les moins de 16 ans) afin de donner la possibilité au plus grand nombre de profiter des spectacles.
Commedia dell’Arte et récital de Richard Galliano (le très célèbre accordéoniste jouera pour nous entre deux concerts à New York et Tokyo !) sous les étoiles de la majestueuse place saint Michel : des évènements à ne pas manquer !
Le dimanche 5 la fête baroque battra son plein avec un marché artisanal et de vieux métiers, la grand messe en musique, des animations de rue avec une parade baroque, des ateliers, une visite guidée, un concert gratuit à la chapelle sainte Croix et pour clôturer la journée un bal masqué « trad » avec initiation danse en première partie de soirée. Afin de donner à Sospel un air de faste d’antan, les sospellois (commerçants et particuliers) sont invités à se costumer et à décorer le village.
Le programme des BaroQuiales 2015
MARDI 30 JUIN- Concert réservé aux écoliers et collégiens de Sospel
En attendant les BaroQuiales…
14h00 – Cathédrale Saint-Michel « LES INDES GALANTES »
Opéra de Jean-Philippe Rameau (Paris, 1735)
avec le département de Musique Ancienne de l’Académie de Musique et Danse Prince Rainier III de Monaco
Version pour chœur, solistes, orchestre et continuo
Direction : FLAVIO LOSCO
VENDREDI 3 JUILLET-Commedia dell’arte
14h- Interventions théâtrales des comédiens de la compagnie Alegria pour les collégiens
21h30 – Parvis Saint-Michel “ LA FOLIE D’ISABELLE “
Canevas de Flaminio Scala (Florence, 1589) - Commedia dell’arte
COMPAGNIE ALEGRIA – Versailles ; Mise en scène : CARLO BOSO
SAMEDI 4 JUILLET -Du baroque au jazz…
21h30 – Parvis Saint-Michel
Récital de RICHARD GALLIANO
Né le 12 décembre 1950 à Cannes (France).
Fils de Lucien Galliano, professeur d’accordéon d’origine italienne, Richard a débuté l’instrument à l’âge de quatre ans. Parallèlement à son apprentissage, il suit une formation au conservatoire de Nice, étudiant l’harmonie, le contrepoint et le trombone. A l’âge de 14 ans, il découvre le jazz au travers de Clifford Brown dont il relève les chorus et s’étonne que l’accordéon soit si peu présent dans cette musique. Il s’intéresse alors aux accordéonistes brésiliens (Sivuca, Dominguinhos), découvre les spécialistes américains qui se sont frottés au jazz (Tommy Gumina, Ernie Felice, Art Van Damme) et les maîtres italiens (Felice Fugazza, Volpi, Fancelli), rejetant en bloc le jeu traditionnel qui domine dans l’Hexagone. En 1973, Galliano « monte » à Paris où il séduit Claude Nougaro.. Il participe, en outre, à de nombreuses séances d’enregistrement de variété (Barbara, Serge Reggiani, Charles Aznavour, Juliette Gréco, etc.) et à des musiques de film. Dès le début des années 1980, il multiplie les occasions de fréquenter des jazzmen de toutes obédiences et de pratiquer l’improvisation à leurs côtés : Chet Baker (sur un répertoire brésilien), Steve Potts, Jimmy Gourley, Toots Thielemans, le violoncelliste Jean-Charles Capon (avec qui il signe son premier disque), Ron Carter (avec qui il enregistre en duo en 1990), etc.
En 1991, sur les conseils d’Astor Piazzolla qu’il a rencontré en 1983 à la faveur d’une musique de scène pour la Comédie-Française, Richard Galliano fait retour sur ses racines, revenant au répertoire traditionnel de valses musettes, de java, de complaintes et de tangos qu’il avait longtemps ignoré. Renouant avec l’esprit de Gus Viseur et Tony Murena, il permet à l’accordéon de se défaire de son image vieillotte par un travail sur le trois temps, une autre conception rythmique, un changement des harmonies, qui l’acclimate au jazz. Réalisé avec Aldo Romano, Pierre Michelot et Philip Catherine, son disque-manifeste « New Musette » (Label bleu) lui vaut de recevoir le prix Django-Reinhardt de l’Académie du Jazz en 1993, récompense qui salue le « musicien français de l’année ».
En 1996, il traverse l’Atlantique pour enregistrer son « New York Tango », avec George Mraz, Al Foster et Biréli Lagrène, disque pour lequel il obtient une Victoire de la musique. La réputation de Richard Galliano prend alors une envergure internationale et les collaborations se multiplient. Il s’engage dans des duos, dont certains à l’instrumentation insolite, avec des personnalités aussi diverses qu’Enrico Rava, Charlie Haden, Michel Portal (« Blow Up », en 1997, est un vrai succès commercial avec plus de 100 000 exemplaires vendus), son confrère Antonello Salis (en Italie) ou encore l’organiste Eddy Louiss (2001). Il est fidèle pendant des années au trio qu’il forme avec Daniel Humair et Jean-François Jenny-Clarke (de 1993 jusqu’à la disparition du contrebassiste en 1998), puis renoue avec ce format en 2004 avec une rythmique « new-yorkaise » composée de Clarence Penn et Larry Grenadier. Des rencontres plus ponctuelles ont également lieu avec Jan Garbarek, Martial Solal, Hermeto Pascoal, Anouar Brahem, Paolo Fresu et Jan Lundgren, Gary Burton… En 1999, avec un orchestre de chambre, il fait entendre ses propres compositions aux côtés d’œuvres écrites par Astor Piazzolla. Ce travail trouve un prolongement en 2003 dans « Piazzolla Forever », hommage dans lequel Galliano rejoue les pièces de son mentor.
D’une rare polyvalence, Richard Galliano possède ainsi les moyens de s’exprimer avec musicalité dans n’importe quel contexte, du solo (tel le « Paris Concert » au Châtelet, paru en 2009) jusqu’au big band (avec le Brussels Jazz Orchestra en 2008). Désormais reconnu comme un soliste exceptionnel, il continue d’explorer un large éventail de musiques, sans se défaire de ce lyrisme qui irrigue son jeu lorsqu’il enregistre les ballades de « Love Day » avec Gonzalo Rubalcaba, Charlie Haden et Mino Cinelu, ni se départir de cette « French Touch » qui lui permet d’établir avec le trompettiste Wynton Marsalis le trait d’union qui relie Billie Holiday et Edith Piaf. Soucieux de transmettre sa riche expérience, il est l’auteur, avec son père Lucien, d’une méthode d’accordéon saluée en 2009 par le prix Sacem du Meilleur ouvrage pédagogique.
Extrait de la biographie de RICHARD GALLIANO par Vincent Bessières
DIMANCHE 5 JUILLET -GRANDE FETE BAROQUE
Marché de produits locaux & artisanat
Animations musicales dans la rue
Démonstrations de vieux métiers avec Les Compagnons du Mentonnais
Atelier masques, peinture…
Jongleurs et acrobates de la compagnie Zuzurelone
Menus baroques dans les restaurants
10h30 – Cathédrale Saint-Michel- MESSE BAROQUE
Ensemble Vocal de Sospel - Cathia Calcagno, direction
Silvano Rodi, à l’orgue historique Agati
(Marcello, Pachelbel, Eberlin, Cimarosa)
12h- PARADE BAROQUE
Défilé costumé avec cavaliers et autres surprises…
15h- Foyer Rural, place saint Michel
Ateliers tambour puis danse tarentelle (et autres danses traditionnelles)
15h 30- Chapelle saint Sébastien « CONTES BAROQUES »
Conteurs de l’association Contes d’ici et d’ailleurs
17h- Visite guidée découverte du Sospel baroque (5€ par pers.)
18h – Chapelle Sainte-Croix « DIALOGUE DES CORDES »
Philippe Tallis, violon
Catherine Lubatti, alto
Sabine Marzé, mandoline
Dimitri Goldobine, luth et théorbe
Silvano Rodi, clavecin
Concert gratuit organisé dans le cadre du 30ème anniversaire du Conservatoire départemental de Musique
21h 30 – Place des Platanes BAL MASQUE « TRAD »
RARECA ANTICA, musiciens du Sud de l’Italie
MARDI 7 JUILLET- Une soirée à la Sérénissime
17h30 – Salle Multimédia (Ancienne Chapelle des Pénitents Rouges)
Conférence « La Musique baroque vénitienne » par Henri BERNARDI
21h – Cathédrale Saint Michel “ UN BALLO A VENEZIA ”
Musique du XVIIe autour de Monteverdi
CONCERTO SOAVE , Jean-Marc AYMES, clavecin, orgue et direction
DIMANCHE 12 JUILLET- Concert de clôture
18h30 – Cathédrale Saint-Michel « LES PLEURS D’ARIANE »
ENSEMBLE BAROQUE DE NICE
Gilbert BEZZINA, violon baroque et direction
Concert gratuit dans le cadre des Estivales du Conseil Général des Alpes-Maritimes
Expositions et animations pendant le festival
« CHIAROSCURO » Chapelle des Gris, place saint Michel
Exposition de l’Atelier Artistique AA et ateliers d’arts plastiques pour enfants programme complet et détaillé sur www.irisblancardi.fr
« SAGESSE SAGESSE d’AFRIQUE » Médiathèque, place Trincat
Illustrations des Fables de La Fontaine avec la Médiathèque départementale
Mercredi 8 juillet- 14h « LES ANGES BAROQUES » Médiathèque, place Trincat
Atelier Jeune Public proposé par le Pays d’Art et d’Histoire des Vallées Roya Bévéra
Vendredi 10 juillet CINEMA BAROQUE- Salle Multimédia, place saint Michel
17h INTO THE WOODS
18h30 – Remise des prix du concours jeunesse dessin CHIAROSCURO
21h LES JARDINS DU ROI