Le Printemps des Arts, un festival qui se renouvelle chaque année ?
Oui, en fait je fais du neuf avec du vieux (rires) ! Comme toutes les institutions, ce festival a besoin chaque année d’être rénové, moi je suis là pour éviter que le festival ne « s’endorme ». Je tente de ne pas me répéter, de me stimuler, de proposer une véritable curiosité de l’art et plus précisément de la musique. La musique écrite existe depuis 11 siècles, alors j’essaie de voyager à travers tous ces mondes, extra-européens aussi. Chaque année, je fais de mon mieux pour proposer quelque chose de nouveau.
Plusieurs concerts du festival sont mêlés avec l’histoire. C’est le cas notamment de la « musique dégénérée », qui date du temps des Nazis… Est-ce vraiment important pour vous de faire valoir cette connexion de la musique avec l’histoire ?
Je dirais que rien n’est déconnecté de l’histoire… La musique dégénérée est malheureusement quelque chose de terrible, en ce sens où en 1936, époque nazie, existait une exposition appelée « Art dégénéré », qui représentait les plasticiens, les compositeurs qui devenaient interdits et qu’on considérait comme grotesques ! Or, il se trouve que tous les gens que l’on retient aujourd’hui, sont ceux, qui, malheureusement pour les fascistes, étaient soi-disant dégénérés ! Je trouvais intéressant de faire un concert de 4 des compositeurs « dégénérés », qui sont devenus très importants.
Y a-t-il une politique d’accessibilité particulière favorisant la venue d’un public jeune ?
Le public est une entité abstraite, on touche forcément des publics différents. Nous avons une politique de prix bas, parce que nous souhaitons offrir le maximum d’opportunités à tout le monde ! Nous avons un objectif, avec l’éducation nationale monégasque et française, nous faisons venir des artistes, des conférenciers, des musiciens, dans les classes des écoles. Tout ce travail de fond que nous fournissons, est fait principalement pour favoriser l’accès aux jeunes, qui ont tendance malheureusement aujourd’hui à se « déculturer » …
IL RESTE DES PLACES AU PRINTEMPS DES ARTS, festival de musique classique !
– Musique dégénérée. SCHOENBERG Le survivant de Varsovie, HINDEMITH Concerto pour violon, SCHREKER Ouverture fantastique, WEILL Symphonie n° 2
Orchestre Philharmonique de Monte–Carlo
Dimanche 7 avril à 18h - Auditorium Rainier III (4 places)
- BARTOK l Le Château de Barbe-Bleue op. 11, BB 62
Orchestre Philharmonique de Nice
Philippe Auguin, direction
Matthias Goerne, baryton
Michelle DeYoung, mezzo-soprano
vendredi 12 avril à 20h30 - Auditorium Rainier III
Cliquez ici pour obtenir vos places et répondre à notre questionnaire de satisfaction , avant vendredi 5 avril à 9h ! (sous réserve du nombre de places disponibles au moment de votre envoi)