Encore une affiche exceptionnelle à Juan en 2017 pour le plus mythique des festivals de jazz !
Une scène au bord de l’eau, sous la Pinède Gould, un décor exceptionnel qui a vu défiler ces cinquante dernières années Ella et Duke, Miles et Coltrane, B.B. King et tant d’autres qui ont rejoint les étoiles mais qui ont aujourd’hui de dignes successeurs pour faire swinguer cette note bleue qui s’attache à notre âme et la force d’aimer...
Difficile donc, en effeuillant le programme, de faire une sélection tant toutes les soirées présentent au moins un "monstre sacré" qui contribue à la légende de cet incontournable rendez-vous estival pour qui aime le jazz.
Alors, juste pour rêver, en attendant de s’installer dans les fauteuils numérotés - c’est chic et confortable - quelques noms pour bien tendre l’oreille.
Monument historique, sans être en péril pour autant, Taj Mahal ouvrira la soirée du 17 avant... Tom Jones et son célèbre "Pussy cat". La veille, blues puissant avec Buddy Guy et le colosse barbu irlandais Johnny Gallagher.
Pour les puristes, impossible de manquer deux énormes soufflants : Wayne Shorter en quartet (le 18) et Archie Shepp (le 21). Des gamins qui, dans des styles différents, ont marqué indélébilement leur époque pourtant saturée de stars. Wayne, un "bébé" Davis qui s’est émancipé du bop au free ; Archie l’intello engagé dans la lutte contre la ségrégation, musicien surdoué, parait-il craint de Miles qui n’appréciait guère que l’on puisse lui voler la vedette.
Appelez donc la police...
Pour l’émotion, la présence, la voix, le piano électrisé du bondissant Jamie Cullum bien sûr (le 22) qui partagera sa soirée avec les notes orientales d’Anoushka Shankar, fille de Ravi, sœur de Norah Jones, mais qui s’est tracée tout seule un chemin original et délicat avec son sitar.
Pour le grand public, tangenciel du jazz et de la pop, le policeman Sting (le 20) aura du mal à arrêter le même soir la pianiste Hiromi. Tandis que le crooner à la casquette Gregory Porter (le 19) et les cinq BBoA (Blind Boys of Alabama) distilleront leur gospel pour la clôture (snif !) le 23 de cet excitant rendez-vous.
Beaucoup d’artistes sont donc de retour pour ce Jazz à Juan 2017, qui se transportera aussi dans toute la station et à Antibes avec une programmation "off" gratuite.
Et vous en demanderiez encore plus ?