Une identité marquée
Ce festival, qui rencontre de plus en plus de succès depuis 5 ans, a pour vocation de donner une autre image de notre ville : des lieux comme l’Opéra ou le Parc du Château sont utilisés de façon « rénovée ». Il s’agit de faire se côtoyer des cultures, qui n’ont pas forcément l’habitude d’être associées : les arts plastiques, l’opéra, la littérature, la musique électronique…
Cette année, la programmation est particulièrement ambitieuse et ouverte à une pluralité de disciplines artistiques. Les artistes internationaux de légende croiseront les pas des artistes locaux. Bref, ce sera un concentré de l’identité méditerranéenne, mais aussi de celle de la création d’artistique d’aujourd’hui, qui, selon Yan Degorce-Dumas, Directeur de la Communication du Crossover, va toujours plus loin, et notamment vers la vidéo et l’innovation technologique.
Rapide tour de la programmation
Des légendes des musiques électroniques seront présentes.
A commencer par Jeff Mills, inventeur de la techno, mouvement lancé à Detroit. Il a participé à un concert philharmonique à Montpellier, ce qui montre sa parfaite cohérence avec le festival Crossover, fait de mixage de cultures.
James Murphy (membre du groupe LCD Soundsystem), inventeur de l’electroclash sera aussi de la partie.
Apparat, avec son groupe Moderat, l’un des plus grands représentants de l’electronica, nous offrira une sublime alliance de musique et de vidéos, avec projections d’image et scénographie.
Enfin, Gilles Peterson, animateur de la radio anglaise BBC1, que nous lui envions pour sa dimension de tête chercheuse de talents, mènera, tambour battant, la soirée du 7 juin aux Abattoirs.
Toujours dans l’esprit du croisement des cultures, un concert sera organisé à l’occasion du finissage de l’exposition de Jérôme Poret à La Station, à la croisée de l’art plastique et de l’art sonore.
Des groupes locaux seront bien sûr programmés avec Alpes (ex-Little d Big B), Monophonic Interzone, Nicolas Masseyeff… En nouveauté, un « Concert chez moi » (sur réservation uniquement, lieu pour l’instant tenu secret) sera organisé avec la participation des Kitchies.
Le Fab Lab Nice Côte d’Azur
Kezako ?
Issu de la contraction de l’anglais fabrication laboratory, « laboratoire de fabrication », c’est un lieu ouvert au public qui s’adresse aux entrepreneurs, aux designers, aux artistes, aux inventeurs, aux étudiants... Au sein de ces lieux de fabrication, la créativité individuelle est encouragée grâce à des interfaces informatiques simplifiées, ergonomiques et de plus en plus interopérables.
Cette labellisation ministérielle a été remportée par Tradmatik, Digital Lab et The Sustainable Design School, avec 13 autres dossiers, parmi les 154 dossiers déposés au niveau national, grâce à une formidable mutualisation des énergies.
Pierre Laurent, designer industriel de Tradmatik, nous en dit plus : « Je travaille avec l’association Panda 06 (qui organise le Festival Crossover, ndlr) sur la signalétique et la scénographie. L’idée d’un Fab Lab est de mobiliser les ressources nécessaires pour matérialiser un projet. Voici ce que nous avons proposé : un lieu ouvert au public, Nice Premium, et un lieu ouvert aux professionnels, Tradmatik, qui composent tous deux l’EcoLab Côte d’Azur. »
Avec l’alliance des nouvelles technologies, de la « musique d’aujourd’hui », de la vidéo et de la scénographie, le festival atteint un niveau de maturité inégalé en cette 5e édition, qui promet de très beaux moments festifs dans des lieux parfois inattendus de la scène niçoise.