Cette nouvelle exposition de Piotr Klemensiewicz à la Galerie Sandrine Mons ne se présente pas dans la continuité du travail déjà proposé par la galerie.
Il s’agit de peintures et de photographies peintes où les gestes et les motifs sont en rupture avec le travail précédemment montré. L’installation de l’artiste, depuis trois années, dans deux ateliers y est pour quelque chose.
De l’atelier de Berlin, plus intimiste, est sorti une nouvelle série de photographies peintes ( N.B.T never been there). Un travail appliqué de recherche de textures et de matières picturales colorées en lien avec le paysage parcouru. Qu’il s’agisse des conditions climatiques, de la lumière ou de la relation avec le sol au moment de la prise de vue.
Dans l’autre atelier, plus vaste, situé dans les Alpes de Haute Provence, ce sont de grandes peintures à dominante verte qui sont réalisées en écho avec la nature environnante. Les gestes sont physiques et spontanés. Sans être pour autant des paysages, ces peintures marquent la frontière de l’atelier et d’un extérieur indomptable, constamment en changement.
L’exposition propose la confrontation de ces deux travaux distincts qui gardent en commun l’exaltation de la couleur, la prépondérance des formes géométriques et surtout l’idée fondatrice du paysage abstrait comme représentation d’un espace mental transposé sur la toile.
Pour Klemensiewicz, la peinture n’est plus seulement une question de matière.
Elle ne s’isole en rien du monde. Sa diversité se confronte sans obstacle aux autres médiums. Loin de résister, elle absorbe et restitue la réalité des formes multiples et toujours plus complexes. (…) Le geste de peindre qui recouvre et fait apparaitre simultanément est inépuisable.