Une exposition qui n’a été possible que grâce à l’exceptionnel investissement de Mme Andrée GATTI, qui a travaillé des mois durant pour trier, classer et choisir les clichés les plus représentatifs du travail de son mari, et notamment ceux porteurs de l’amitié qui le liait à nombre de créateurs.
Parmi les milliers de photos prises, le choix s’est porté sur des clichés inédits et de qualité exceptionnelle, conséquence de la proximité de Raph GATTI avec de grands artistes qu’il connaissait personnellement : PICASSO, CHAGALL, ARMAN, CÉSAR, Max CARTIER dans leur atelier ou à leur domicile ; des musiciens de jazz, des comédiens passant au Festival de Cannes ou encore des écrivains... Nombre de photos sont en outre précieuses par les dédicaces qu’elles présentent.
Pratiquement chaque cliché est lié à une anecdote racontée par Mme Gatti présente lors des prises de vues. Par exemple, Fabrice LUCCHINI passant une journée au domicile du couple GATTI, Claude François portant les appareils de Raph GATTI, Cat ANDERSON improvisant un air pour les chats des GATTI.
Un fonds photographique exceptionnel composé de dizaines de milliers de clichés, diapositives, tirages en noir et blanc ou couleurs.
La qualité des images est excellente (cadrages, éclairages, etc.) car Raph GATTI est plus qu’un simple photographe de presse du point de vue de la maîtrise technique.
Les scènes photographiées sont souvent inédites, d’autant plus que Raph GATTI et son épouse ont vécu dans la proximité, voir dans l’intimité, des représentants du monde de l’art et du spectacle.
L’option prise pour l’exposition a été de présenter en priorité le foisonnement artistique des années 1970/1990 sur la Côte d’Azur avec les photographies :
• La Cote d’Azur terre de créations :
Des créateurs (peintres, sculpteurs, etc) dans leurs ateliers ou devant leurs oeuvres
(Picasso, Arman...).
• La Côte d’Azur terre d’inspiration des écrivains :
Des écrivains nés ou ayant vécu sur le Côte d’Azur
– les écrivains qui y sont nés : Le Clezio, Max Gallo, Louis Nucera...
– ceux qui y ont séjourné : Graham Greene, Agatha Christie, André Malraux,
Jacques Prévert...
• La Côte d’Azur terre d’accueil :
– Des artistes qui sont venus présenter leurs oeuvres (chanteurs, comédiens, musiciens, etc) sur la Côte d’Azur lors de grands événements (Festival de Cannes, Grande parade du jazz de Nice, de Juan-les-Pins, etc).
– les comédiens au Festival de Cannes (Liz Taylor, Robert Redford)
– les chanteurs (Claude François, John Lennon, Serge Gainsbourg)
– les jazzmen (Miles Davis, Ray Charles, Michel Petrucciani)
• L’amitié entre artistes :
• Des scènes intimes montrant l’amitié entre artistes et leurs rapports privilégiés avec le photographe.
– Picasso, César, Roger Vergé...
L’élément fort, qui a servi de fil conducteur, est celui de la proximité avec de nombreux
artistes qu’il connaissait personnellement.
L’oeuvre de Raph GATTI va au-delà des photographies de stars ou de personnalités. On y retrouve ainsi des hommes politiques « nationaux » et « locaux », des photographies de Nice et des Alpes-Maritimes, de nombreuses scènes de rues, de paysages…
Birgitte FRYLAND, scénographe de l’exposition
A travers la scénographie nous avons voulu mettre les images photographiques dans
leur contexte, leur époque dans l’univers de Raph GATTI.
Photographe-reporter, il matérialise des instants qui, aussitôt sélectionnés, plongés
dans le bain de la chambre noire, sont révélés du négatif au positif. L’image apparaît, se fixe, elle est ôtée du bac à l’aide d’une pince, accrochée, elle sèche. Titrée, l’étiquette
dactylographiée est collée sur le bord. Le cliché est expédié, imprimé, publié, distribué,
partagé, rendu public. La mise en forme des tirages dans l’exposition rappellent le polaroïd, les contacts. Les photos sont accrochées par des pinces au niveau de l’oeil, de format ni trop grand ni trop petit, elles demandent que l’on se rapproche. La marge noire autour est le support de textes dactylographiés par une vieille typographie de machine à écrire comme les clichés qu’envoyait Raph GATTI à la presse.
Des échanges de regards s’opèrent, tél un lent travelling. Le photographe derrière son
appareil laisse sa place au visiteur. Les portraits défilent, comme on feuillette un album
photo. On voyage alors à travers le temps.
Chaque thématique a sa présentation, combinée à un faible éclairage général et à de
fortes accentuations la mettant en valeur. Le visiteur déambule dans une chambre noire, à travers l’atelier de l’artiste, rencontre l’écrivain et son livre ouvert.
L’univers de Raph GATTI nous est alors révélé.