Un choix riche et varié
Cette exposition pourrait être assez masculine dans son propos par le simple fait que dans les années 60/70 l’avenir des petites filles se limitait à devenir secrétaire, vendeuse , infirmière ou bonne mère de famille ; même si à Noël, certaines rêvaient secrètement de grue (Faiencerie Georges), d’établi ou de camion de pompier… Les temps ont heureusement changé et l’avenir peut aujourd’hui s’imaginer sans clivage des genres. (Nathalie Oundjian)
Valérie Arboireau, la Commissaire d’expo, s’est amusée pour cette exposition de printemps à illustrer nos rêves d’enfants et avant tout la fameuse question qui nous obsédait à l’époque : « et en l’an 2000 ? quel âge auront-nous, comment voyageront-nous ? vivrons-nous sur mars ? Des super-robots (Alain Bellino) supplanteront ils nos super-héros de fiction (Olivier Lannaud) ? ». La conquête
spatiale nous fascinait littéralement. Le travail de verre soufflé de Fusion libre, véritables bouts de planète étincelant voisinera avec la lune d’Axel-Olivier Icart et le bureau créé à partir d’une aile de Mirage III d’Agnès Crépin.
Bâtir demain… Qui n’a jamais passé des après-midi entiers assis par terre à construire la ville de demain avec des briques Lego ou des pièces de Meccano ? Grattes ciels (Nicolas Delay) et palais (Another-studio), notre imaginaire se construisait avec nos petits doigts …
Aujourd’hui amusons-nous à construire notre mobilier avec une clé à molette (Meccano home) et surprenons nous des miracles d’une imprimante 3D (Chisel & Mouse).
Ne voulions nous pas être aussi aviateur (Ibride), archéologue (Robert Roux), danseuse (Vee Speers), photographe (Tassou), guitariste (françois Calais), footballeur (Agnès Vitani)…
Mais être grand, qu’est ce que c’est finalement ?
Ressembler à papa en lui empruntant sa montre (Lip) ou sa cravate (Sandra Lecoq) ou faire plaisir à maman en étant la plus belle (Marion Gronier) et devenir une princesse à ces yeux (Réminiscence) ?
Cette réflexion ne serait pas complète sans avoir demandé aux élèves d’une classe de CM1 ce qu’ils feront quand ils seront grands et comment ils imaginent habiter le monde de demain.
En espérant que les médias de masse ne limitent pas leur rêves à devenir juste riches (Luz Forero) et célèbre (Algis Griskevicius)…
De l’art au coeur d’un grand magasin, ça fonctionne !
Voilà bientôt deux ans que les Galeries Lafayette de Nice-Cap 3000 ont créé LA GALERIE, une galerie d’Art s’inscrivant dans la politique artistique du groupe. Sa programmation met en valeur la transversalité qui existe entre la mode, les arts plastiques et le design ou encore la littérature.
Les choix audacieux et la scénographie originale de Valérie Arboireau, chargée du commissariat d’exposition, ont sensibilisé le public de ce grand magasin. De « refléXions » avec ses premiers 2500 visiteurs à « Bazar bizarre » avec plus de 9000 visiteurs, LA GALERIE a su s’imposer comme un véritable espace artistique en rendant l’art contemporain accessible à tous.
Enfin, les artistes invités sont particulièrement touchés par la politique de mécénat de
l’enseigne. En effet, le magasin ne prend aucune commission sur la vente d’oeuvres exposées, l’artiste bénéficie donc de 100% du fruit de la vente de son travail.
Selon Thierry Bouchaud, directeur du magasin, l’art n’est pas que décoratif, il peut aussi émouvoir, distraire, solliciter l’esprit. « Ces événements sont une source d’inspiration pour tous.
C’est avant tout un projet collectif rendu possible par chaque force vive du magasin. »
Rendre l’art accessible aux 700 collaborateurs de ce grand magasin a été un défi de taille et se révèle aujourd’hui, une réussite !
En effet, une majorité des collaborateurs se sentent impliqués par les événements culturels du magasin. Ils en parlent, entre eux et autour d’eux.