On s’y promène comme dans un jardin, on s’approche de certaines œuvres, on tourne autour pour découvrir leurs formes, leurs textures, leurs sens.
La céramique ici est reine.
Elle se présente dans tous ses états, de la terre arable à la terre cuite.
L’exposition prend la forme d’une installation in situ dans les 300 m2 de la Galerie carrée de la Villa Arson, pensée comme un jardin avec des parterres qui serait devenu paysage. Un paysage en diverses strates, avec la matière première de la céramique dans tous ses états, de la terre arable à la terre cuite.
Si les fondamentaux de la sculpture sont ici incarnés, de la verticalité à son opposé l’horizontalité, c’est bien l’attraction du point de vue de la pesanteur terrestre qui donne sa singularité au projet. Les pièces de sol horizontales de Bertrand Lavier, Dave Ball, Gladys Clover et d’autres, viennent composer un paysage à parcourir, ponctué d’éléments verticaux qui semblent attirés de manière irrépressible vers le sol, comme le paysan de Jules-Aimé Dalou (1838-1902) en grès de Sèvres qui penche, l’émaillage des personnages de Cameron Jamie qui dégouline ou encore l’eau de la fontaine des chevelures de Vanda de Natacha Lesueur qui se déverse.
Dave Ball ; Lyman Frank Baum ; Baptiste Carluy ; Paul Chazal ; Marvin Gaye Chetwynd ; Nancy Crater ; Johan Creten ; Aimé-Jules Dalou ; Bernard Dejonghe, qQuentin Euverte, Guillaume Gouerou et Paul Lebras ; Gladys Clover ; Cameron Jamie ; Bertrand Lavier ; Eun Yeoung Lee ; Natacha Lesueur ; Pascal Pinaud ; Yvonne Roeb ; Sterling Ruby et Elsa Sahal
Commissariat : Frédéric Bauchet