Un artiste dont la notoriété en France et à l’étranger est solidement installée : de nombreuses institutions publiques, comme le centre Pompidou, acquièrent ses collections. Une importante donation est actuellement en préparation en Lorraine.
Pour lui rendre visite, il suffit de téléphoner, à son fils Joël, qui vous fait visiter son appartement-galerie niçois. Armand travaille avec la même passion qu’autrefois et il sera bientôt possible en sa présence de visiter son atelier qui est situé à deux pas de cet appartement de la rue Pastorelli.
Magicien de l’âme
Le lieu tient du musée : beauté des œuvres, accrochage soigneux, œuvres aux couleurs apaisantes éclairées de la divine lumière méditerranéenne.
Joël Scholtès change régulièrement, avec doigté, la scénographie, de manière à faire vivre cet impressionnante collection de dizaines de milliers de dessins, de toiles, d’objets dont la totalité constitue un gros héritage artistique. Nous suivons un guide qualifié : tout petit, il a baigné dans l’art, il y est toujours plongé. Il est le fondateur avec son épouse de l’association culturelle "Vu pas Vu". Il nous explique que les quelques tableaux surréalistes et fantastiques des années 60 sont présentés à titre anecdotique. Leur présence justifie le virage que son père prit par la suite pour s’orienter vers des chemins beaucoup plus larges, qu’il ne quittera plus. Analyse et décryptage du paysage, suggestions, décomposition de ceux-ci, attention portée sur le végétal, la relation aux fragments : ces thèmes de réflexion aboutissent souvent sur de longues et importantes séries de plusieurs centaines de dessins qui renvoient à la matière, aux textures, à la lumière. Galets et bois flottés peints dans des harmonies de brun, de bistre, sur lesquels l’orange flamboie, où les bleus cæruleum et outremer apaisent. Pour saisir l’essence de l’œuvre dans ses diverses ramifications, il faut pénétrer dans le saint des saints de celui qu’on
appelle volontiers "thérapeute de l’âme, mage ou visionnaire".