L’exposition vous offre une plongée dans la création de la fin des années 1980 jusqu’à nos jours avec une prédilection pour les artistes présents sur le territoire méditerranéen. Face à la diversité des propositions plastiques adoptées, l’exposition s’articule sur le principe du « bon voisinage », créant des associations surprenantes et porteuses de sens. Ainsi, le mutant-aspic de Natacha Lesueur côtoie la colonne d’huile de vidange de BP.
L’Annonciation impulsive et agressive de Stéphane Pencréac’h provoque la jeune femme à la robe rouge de Susy Gomez qui elle-même crée un lien avec la Vénus aux ongles rouges de l’artiste italienne Enrica Borghi. La constellation de dessins de Gérald Panighi entre en résonance avec l’œuvre au feutre, aquarelle et stylo bille de Béatrice Cussol. Plus loin, l’ouroboros de perles et de velours, représentation ancestrale d’un serpent qui se mord la queue, de Bruno Pelassy accentue l’étrangeté poétique qui se dégage de cette exposition. La cartographie réalisée par Marc Chevalier à partir de morceaux de scotchs adhésifs, la peinture poncée à l’image d’une nébuleuse d’Emmanuel Régent ou les coulures de Cédric Teisseire sont des œuvres marquées par l’esthétique du pixel. Ensemble, elles restituent un questionnement sur les conditions d’apparition de la peinture ainsi que sur le statut des images à l’heure du numérique. Au total, une vingtaine d’œuvres créent une déambulation libre et fictionnelle. À chaque arpenteur de tenter l’expérience.
Mise en valeur des collections du MAMAC
La mise en valeur d’une collection est une des missions essentielles dévolues aux musées. Aussi, le MAMAC mène une programmation d’exposition de plusieurs pans de ses collections à la galerie des Ponchettes : « L’Arête ouverte de Bernard Pagès », « Arrêt sur image », « Figure Libre », « La mise en doute du tableau », « Albert Chubac », « Le Rouge est mis ». Ouvert au public en 1990, le MAMAC abrite aujourd’hui près de 1 300 œuvres. Au musée, plus de 3 000 m² permettent une présentation des collections sans cesse renouvelée. La galerie des Ponchettes en est un second écrin : une manière de renouveler notre regard et rencontrer un large public.