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Fin de cet événement Septembre 2015 - Date du 29 août 2015 au 19 septembre 2015

New York n’existe pas

Coup de coeur pour cette exposition qui va réunir trois artistes « autodidactes », trois approches différentes de la ville : Philippe AZEMA, grands papiers marouflés sur draps, où apparaissent rues et immeubles peuplés d’un monde imaginaire. Davide CICOLANI, l’artiste utilise comme support de ses dessins plans de ville ou du métro et carte routières qu’il s’attache à recouvrir de ses marques. Jean-Pierre NADAU, une architecture délirante faite d’enchevêtrement et d’accumulation, le tout parfaitement organisé. Une écriture unique.
Polysémie présentera pour la première fois à Marseille le tableau de NADAU, « New York n’existe pas », encre de chine de 6 mètres de long !

Jean-Pierre NADAU

La raie des pécheresses, se reflète dans l’opale au fion, 36X91cm

Jean-Pierre Nadau, artiste autodidacte, a développé au fil des années, avec sa propre écriture, un univers singulier en perpétuel renouvellement qui l’a souvent fait à tort cataloguer dans l’art brut. Ses œuvres forment un ensemble fantastique dans lequel se déploient avec virtuosité des entrelacs labyrinthiques qui laissent apparaitre des détails réalistes donnant lieu à des rencontres visuelles surréalistes.
Jean-Pierre Nadau est né en 1963 à Melun en Seine et Marne. Passionné par la musique et souhaitant devenir comédien, il se rend à Paris après l’obtention de son baccalauréat où il fréquentera l’école Charles Dullin pendant trois ans. Sa rencontre en 1984 avec CHOMO, le plasticien, ermite de la forêt de Fontainebleau détermine sa vocation pour le dessin. Durant leur collaboration de 1985 à 1991, Nadau adopte l’encre de chine comme médium exclusif. Il travaille sur différents types de formats allant du papier 24x32cm aux toiles pouvant atteindre jusqu’à 11m de longueur.
Aujourd’hui Nadau est un artiste important de l’art contemporain et du monde des singuliers, dont les œuvres sont présentes dans plusieurs collections privées et publiques au niveau international.

"(...)Devant un dessin de Jean-Pierre NADAU, le spectateur est d’abord abasourdi par la prouesse technique ; il se trouve happé dans l’univers stellaire incommensurable de cet architecte graphique. Considérant son trait nanométrique, brodé sur des rouleaux pouvant dépasser dix mètres de longueur, le voyeur désorienté en appellera probablement à la pensée de Blaise Pascal : " Rien ne peut fixer le fini entre les deux infinis qui l’enferment et le fuient. »
Peu à peu, l’œil et l’esprit accoutumés, on découvre, par-delà la virtuosité des entrelacs labyrinthiques, une vie qui grouille infiniment, où prolifèrent dans une ambiance fantastique et inquiétante les détails parfois réalistes, parfois au contraire très improbables. C’est le moment où flottent par milliers chevaux, insectes, animalcules, grotesques rabelaisiennes et autres chimères aux sexes démoniaques.

L’œil est renvoyé d’un point à un autre du dessin comme une boule de flipper.
Puis les choses prennent sens, et il découvre enfin des lieux de rencontres surréalistes, évoquant aussi bien les contes merveilleux que l’hippodrome de Chantilly
Chaque trait de Jean-Pierre NADAU est une petite respiration de sa pensée inconsciente. Ses univers multiples, à plusieurs niveaux, font appel à des images culturelles, réappropriées par les mystères d’une imagination souvent déroutantes, mais toujours tendue vers le plaisir et l’humour. (...)"
Henri Lambert, extrait du catalogue " Voyous, voyants, voyeurs : autour de Clovis Trouille " éditions d’art Somogy(2009)

New York n’existe pas, détail

Phillipe Azema

Paysages à venir, tech mixte sur papier, marouflé sur toile, 118x60cm

Né le 22 mai 1956.

Philippe Azema est né en 1956, il grandit dans le sud de la France entre la Camargue, l’Hérault et le Tarn.

Dés le plus jeune âge, il manifeste un fort goût pour les images et les lettres, grand intérêt pour Maciste, Zembla ainsi que pour la chasse aux larves d’éphémères, les fourmilières, les fermes à l’abandon. Goûts qui s’affineront plus tard dans d’autres directions
Dans sa jeunesse il éprouve un grand intérêt pour le rouge et s’essaie à la peinture sur toile, mais s’en désintéresse. Plus tard il se lance dans la peinture avec rasoir et bâton taillé en pointe et se concentre sur le rouge, le noir et le jaune.
Ouvrier agricole le jour et artiste pendant son temps libre, c’est une nécessité intérieure qui le pousse à dessiner et à peindre.
Azema travaille sur du papier qu’il maroufle le plus souvent sur de vieux draps. Ses travaux peuvent atteindre quatre mètres, voire d’avantage.

« Devant ses œuvres, nous avons l’impression de faire un bond en arrière de dizaines de milliers d’années, les similitudes avec l’art pariétal (ou rupestre de façon générale) apparaissant assez nettement, par les sujets : êtres humains, animaux, signes divers et par la technique : peinture en à-plat, silhouettes de profil, absence de ligne d’horizon, éléments juxtaposés sans souci de l’échelle, palette limitée (la sienne est jaune, noire et rouge).
Cependant, la préhistoire de Philippe Azéma est entièrement imaginaire ; nos lointains ancêtres dessinaient de vrais animaux, ceux de l’artiste, entièrement noirs, sont fantastiques, issus de nos cauchemars, de contes à faire peur ou de légendes. »
Colette Pilletant-Rey – 2009

Probable ascendance Ostrogothe. Enfance près de la Méditerranée. Scolarité n’importe quoi (de type non - Ostrogothe).
Dés le plus jeune âge, fort goût pour les images et les lettres, grand intérêt pour Maciste, Zembla ainsi que pour la chasse aux larves d’éphémères, les fourmilières, les fermes à l’abandon. Goûts qui s’affineront plus tard dans d’autres directions.
Vit actuellement dans le Tarn. Œuvre en tant qu’ouvrier dans une exploitation agricole, outre ses ouvrages de peintures. Artiste apparemment peu pourvu de Sémitycholine Acéthylolidrique. A signaler, le cas échéant.

Davide Cicolani

Né à Rome en 1978, Davide connaît une enfance difficile. Frappé par la foudre à l’âge de 6 ans, il est atteint de néphrite l’année suivante. C’est durant ces longues périodes d’hospitalisation qu’il se met à dessiner.
A 17 ans il commence à travailler de nuit comme ouvrier dans une usine, de sorte qu’il peut consacrer ses journées à son œuvre.
Ce n’est qu’en 2006, suite à son licenciement, qu’il quitte l’Italie pour s’installer à Paris.

Il poursuit inlassablement, au gré des migrations imposées par la vie dans les squats. Son support de prédilection va désormais de la carte routière aux pages d’anciens registres de tenue de compte chinés aux puces. Matériaux pauvres par excellence mais qui présentent la particularité de raconter leur propre histoire – celles des chemins qui restent à parcourir et des soldes pour tout compte de l’existence - à laquelle Davide superpose la sienne dans des lacis d’encre de Chine.
La puissance graphique de cette œuvre singulière s’impose au premier regard.
Il réalise depuis peu des pages "d’écriture" en grands formats qui sont comme les pages d’un journal intime inviolable.

On peut classer ses œuvres en trois grands thèmes : Les portraits, les vitraux et les oniriques.

A RETENIR : Le 29 août, Nuit des galeries, jusqu’ à 22h
A l’occasion de la Nuit des Galeries le 29 août, organisée par Marseille Expos, évènement auquel Polysémie participe dans le cadre des salons Artorama et Paréidolie.

Photo de Une : (détail) Jean-Pierre Nadau. New York n’existe pas. 150x600cm, encre de chine sur toile

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