Le Musée des Arts Asiatiques de Nice a mis le métal précieux en vedette pour sa grande exposition estivale. Il a fait appel aux trésors du musée Guimet de Paris pour présenter un florilège de pièces rares issues de Chine, d’Inde, du Tibet, de Corée, du Japon, du Vietnam... De toutes ces Asie(s), riches de cultures séculaires, dont les artistes ont traduit avec finesse et sensibilité l’âme des peuples et leurs croyances, avec cet or utilisé sous différentes formes et à différentes fins, de la philosophie au commerce.
De tout temps, par sa rareté et sa qualité, l’or a fasciné les peuples. Ils l’ont utilisé comme monnaie d’échange pour le commerce, mais l’ont aussi élevé au niveau des divinités pour les représenter. On le retrouve ainsi, selon les époques et les pays, "massif" ou appliqué en fines feuilles sur différents supports, comme la porcelaine ou le bois de meubles laqués japonais. Mais aussi utilisé pour la parure et la beauté, avec des bijoux ou des textiles brodés. Présentée dans la pénombre des salles climatisées, les objets précieux sont magnifiés par un éclairage parcimonieux qui rajoute du mystère à ce voyage "doré sur tranche".
La beauté des premiers jours...
Tandis que les enfants - et les adultes - sont invités à participer à une "enquête" sur l’exposition, on complétera la visite avec les superbes photos de Tull et Bruno Morandi. Leurs clichés sont consacrés à l’immensité des steppes mongoles et aux peuples
nomades qui y vivent, en symbiose avec les animaux et la nature, sans paraître avoir été atteints par notre "modernité" dévastatrice. Nous voici revenus à l’aube des temps...
Et l’on terminera ce voyage par les travaux de la peintre Monique Orsini, qui puise son inspiration dans ses origines asiatiques, avant d’aller rêver sur le toit-terrasse du musée à cette Asie si fascinante.