« L’art est un spectacle dont l’artiste est le comédien » aime dire Patrick Moya, qui se décrit volontiers avec humour comme « le clown de l’art contemporain ». Invité en ce printemps 2025 par la Ville de Cagnes-sur-mer, c’est cet aspect « spectaculaire » de son travail qu’il a choisi de montrer : depuis ses premières performances d’étudiant à la Villa Arson où il se mettait lui-même en scène en tant que télé-artiste (alors qu’il vivait à Cagnes-sur-Mer) jusqu’à ses installations réelles/ virtuelles autour de l’avatar en passant par ses peintures monumentales faites en moins de deux heures en direct et en public.

Le parcours de cette exposition se fait donc en plusieurs étapes
– Moya télé-artiste, l’artiste au centre de l’oeuvre
– Performance sur le nom, écrire MOYA partout
– Masques et mascarades, Moya masqué
– Création de Dolly, mascotte des Dolly Party
– Live paintings et installations
– Performances numériques, de l’ordinateur au métavers
– Portraits d’ancêtres du Moya Land, réalisés en public.
Une jeunesse à Cagnes-sur-mer
Entre l’âge de 15 ans et de 32 ans, Patrick Moya (né à Troyes en 1955), vit à Cagnes-sur-mer, au Vallon des Vaux. C’est là, dans la Villa Barcarolle de ses parents, qu’il crée ses premières œuvres et organise des expositions et des happenings
En 1974, il publie son premier dessin dans Nice-Matin, une illustration de « Cagnes en l’an 2000 ».
Dans les année 80, le jardin de ses parents s’orne de ses premières sculptures tout en accueillant d’autres artistes et même les premiers breakdancers.
Il installe dans le garage une galerie d’exposition, « La Nouvelle Côte » où il expose avec ses amis.
Pour gagner sa vie, il pose comme modèle nu pour les écoles de beaux-arts et en particulier, pour les cours de dessins que donne Michel Gaudet chez lui dans le haut de Cagnes.
En 1986, Patrick Moya et le collectif Verbes d’Etats organisent « Kagnes sur Klein », une manifestation mélangeant art, mode et musique et illuminant le château en bleu (de Klein, bien sûr !). À cette occasion il fait apparaître les lettres de son nom en structures gonflables au sommet de la tour du château.
Une vie cagnoise mouvementée dont les traces se retrouvent dans plusieurs salles de cette exposition.
Du 16 mars au 9 juin 2025