Jeune artiste émergent, Moussa Sarr est un vidéo-performeur et photographe. Après son diplôme aux Beaux Arts de Toulon et au Fresnoy, ce jeune artiste doué connait une ascension rapide. Ses vidéos ont intégré en 2014 des collections prestigieuses telles que celles du Fonds National des Arts Plastiques à Paris, et Artemis / François Pinault.
Les questionnements soulevés par son travail s’articulent autour des thèmes de l’altérité, de la différence et des stéréotypes socioculturels. Moussa Sarr dénonce des clichés en devenant lui-même un cliché dans les saynètes qu’il imagine avec beaucoup d’humour et d’autodérision. Il souhaite par là provoquer le dialogue et la réflexion sur des sujets profonds. En jouant avec sa propre image et en s’inspirant notamment des Fables de la Fontaine, il aborde d’une manière légère et ironique les rapports de pouvoir entre les hommes et l’éternel combat du faible contre le fort.
Les interprétations de ses images sont multiples et leur lecture est à plusieurs niveaux, poétique, social, historique. Interrogeant les clichés de la culture française et les stéréotypes de l’orientalisme, l’artiste a créé à partir d’un tapis de prière, « le premier tapis volant au monde », intitulé « Rising Carpet ».
Remplaçant la magie du mythe du tapis volant par la nouvelle technologie des drones, Moussa Sarr a façonné un objet hybride, à la fois menaçant et poétique qui s’est déjà envolé au MuCEM à Marseille, à Choices au Palais des Beaux Arts de Paris-2014, à la FIAC-2014, à Abu Dhabi Art Fair et en 2015 à la Fondation Boghossian à Bruxelles. Cette œuvre sera activée pour s’envoler dans la galerie le 5 février à 19 heures.