Pour reproduire le plus finement le sens du texte, il est d’abord nécessaire de l’avoir bien analysé et compris, avoir discerné ses subtilités et ses interprétations possibles.
La culture et l’imagination du traducteur sont convoquées, de même que ses qualités d’écriture... À peu de choses près, ce sont les mêmes aptitudes qu’on demande à l’écriture créatrice.
Traduttore = traditore, toute traduction est forcément une trahison : il ne saurait y avoir d’équivalence totale entre deux langues, deux formulations.
Pour que la traduction soit aussi plaisante à lire et susciter les mêmes émotions que l’original, le traducteur doit faire preuve de finesse, de poésie, et donc mettre nécessairement un peu de soi :
« Traduire c’est écrire, être l’autre et cependant tellement se dire ».
Dans cet ouvrage, Marcel Alocco joue avec ses propres mots : ceux du texte à traduire (le sien ou Peter Bluneig) et ceux du traducteur (toujours lui) qui nous fait part de ses réflexions face au texte.
Les huit belles illustrations monochromes la plupart relevées à la main ont pour thème, à la manière d’Alocco, des rencontres, des collages de thèmes, entre deux œuvres majeures, iconiques : l’Adam et Ève de Lucas Cranach et des extraits de « Guernica » de Picasso.
Cet ouvrage est édité par La Diane Française