Il s’agit d’offrir aux visiteurs un regard original sur ce patrimoine cher au cœur des Mentonnais.
Le thème de la promenade au jardin se révèle en parfaite adéquation avec le cheminement artistique du photographe où l’idée même de jardin devient une évocation du paradis.
Né à La Ciotat en 1974, Michel Eisenlohr est auteur-photographe depuis une quinzaine d’années. Son univers artistique est le fruit d’une passion pour la littérature de voyage, d’une formation universitaire littéraire sur les rites de l’Initiation et de ce goût de l’Autre qu’il renouvelle à chaque sujet, chaque destination. Il a réalisé l’exposition photographique Paris My Dream, dans le cadre du French May à Hong Kong. Il a publié un recueil de photographies Aime comme Marseille Editions Images du Sud.
« Pairi-daeza »… C’est ainsi qu’au temps de Zarathoustra on nommait les « espaces clos » servant de jardin.
La tradition judéo-chrétienne nous l’a transmis par le mot « paradis » ou « jardin d’Eden ». Le jardin est ainsi avant tout un lieu de repos, qu’il soit spirituel ou récréatif. Il se décline à l’infini, suivant les aspirations et l’idée que chacun se fait de son lieu de paix idéal. Sombre et intime pour certains, ouvert et coloré pour d’autres, bien ordonné par de longues perspectives ou suivant une fausse fantaisie, planté d’espèces locales ou au contraire de plantes provenant de l’autre bout du monde.
« Cette série photographique présente des portraits singuliers de jardins à Menton. Elle s‘inscrit dans le cadre plus large d’une commande du service du Patrimoine « Menton, portrait de ville » effectuée entre octobre 2014 et juin 2015. Au fil des mois, j’ai pris plaisir à déambuler dans cette ville entre mer et montagne, où les jardins publics ou privés se développent par centaines. Ils sont les témoins d’un art de vivre et d’un temps où la riche bourgeoisie (notamment anglaise) s’entourait d’un environnement privilégié, aspirant à reproduire le geste du créateur. J’ai ainsi essayé de capter les individualités, les différents caractères de ces jardins. Certains se laissent déflorer au premier regard, d’autres sont plus difficiles à dévoiler. Il faut ainsi patienter, jouer à cache-cache avec le soleil à travers les feuillages, revenir au rythme des floraisons. De multiples visages qui, je l’espère, vous donneront envie de poursuivre cette déambulation poétique. » (Michel Eisenlohr).