Présentation de lettres échangées entre Henri Matisse et Aimé Maeght
Centre de référence pour la connaissance de l’art de Matisse, le musée a souhaité faire découvrir cette correspondance entre le peintre et Aimé Maeght à travers la sélection de plus de soixante-dix lettres, pour témoigner des échanges qui ont mené à la création d’expositions et de publications contribuant à la compréhension et à la diffusion de l’œuvre de Matisse. La présentation sélective de cette correspondance s’accompagne d’œuvres du peintre (dessins, peintures, lithographies, estampes), d’ouvrages et de diverses publications édités par Aimé Maeght, de photographies et documents d’archives sur les expositions Matisse organisées par la galerie Maeght, puis la Fondation, ainsi que de la diffusion de vidéos en lien avec l’exposition.
Après une première rencontre à Vence en 1943 par l’intermédiaire de Pierre Bonnard, une amitié durable lie l’artiste et le couple Maeght.
En 1944, Henri Matisse réalise plusieurs portraits de Marguerite Maeght. Aimé Maeght inaugure sa galerie parisienne, 13 rue de Téhéran, avec l’exposition Henri Matisse – Peintures, dessins, sculptures, qui a lieu du 7 au 29 décembre 1945. Une lithographie de Matisse représentant une jeune femme tenant une feuille sur laquelle est inscrit « Ce dessin me plaît » sert de couverture, d’affiche et de carton d’invitation.
Plus tard, Matisse et Maeght travaillent ensemble à des projets de publications, comme les cahiers de la collection Pierre à Feu, au titre initié par Jacques Kober, et la revue Derrière le miroir, consacrée aux artistes exposés à la galerie Maeght, dont le premier numéro Le noir est une couleur paraît en 1946, illustré par le peintre.
En 1946, sur une suggestion de Jean Cassarini, futur secrétaire de l’Union Méditerranéenne pour l’Art Moderne, qui avait rencontré Matisse par l’intermédiaire d’Aimé Maeght, l’exposition de la galerie Maeght est présentée à Nice, au palais de la Méditerranée, du 19 février au 10 mars, sous le titre Henri Matisse. Reprenant la même couverture que la plaquette parisienne, cette première exposition de Matisse à Nice regroupe trente-quatre œuvres, ainsi que des photographies retraçant les états de progression de certaines d’entre elles, selon le cheminement simple par lequel le Maître voulait que le public aborde son œuvre.