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Fin de cet événement Septembre 2015 - Date du 24 janvier 2015 au 6 septembre 2015

Lumières du Sud

Le Musée Regards de Provence rassemble plus d’une centaine d’œuvres - issues de la collection de sa Fondation - d’une cinquantaine d’artistes des XIXème, XXème et XXIème siècles, natifs du Midi ou venus puiser leur inspiration dans les multiples lumières du Sud. Le paysage a pris une part capitale dans la révolution plastique du XIX ème siècle et la nature en Provence a été un élément stimulant au génie d’un Van Gogh ou d’un Cézanne. Depuis le milieu du XIXème siècle, le Sud représente une destination dans l’air du temps. Marseille, les Bouches du Rhône, le Var, le Vaucluse et la Côte d’Azur. Leurs campagnes, leurs villages emblématiques, le littoral méridional et les scènes de vie locales sont autant de lieux et d’atmosphères qui fascinent par leurs particularités, leurs lumières, leurs coloris, avec la joie, la sympathie de l’accent des habitants qui les animent.

L’engouement pour la nature a généré un foyer pictural foisonnant, d’une grande sensibilité et fortement ancré dans le patrimoine.

Parmi les artistes naturalistes, paysagistes, coloristes, expressionnistes et contemporains réunis, comme Audibert, Bioulès, Blanche, Carrera, Cauvin, Chabaud, Crémieux, Courdouan, Friesz, Guigou, Hurrard, Loubon, Lhote, Ponson, Seyssaud, Surian, Verdilhan et tant d’autres, certains privilégient l’émotion, l’instinct, peignant de nombreux paysages, clairs et lumineux, sur le motif. D’autres se concentrent davantage sur l’équilibre de leur composition, le raffinement et la quiétude. Ils restituent un Sud splendide et paisible dont rien ne vient troubler la sérénité.

A l’inverse, d’autres encore font preuve de qualités de coloristes dans leurs marines avec des effets de vagues et de lumières, utilisant une matière épaisse aux couleurs fortes. Cette vision du Sud est exaltée par cette génération d’artistes modernes, qui souhaitent un renouvellement. Ils sont audacieux, par le choix des tons purs, la synthèse ou le rassemblement des formes en masses concentrées.

Le Sud ne s’écrit jamais de la même manière, selon la place donnée à l’éclairage, à ses effets, aux ombres portées redécoupant le paysage ou isolant des personnages dans une scène de vie quotidienne.

La saison, le temps, le ciel limpide, vaporeux ou encombré de nuages, la déclinaison du soleil, le procédé d’éclairer un site constituent toutes les composantes de la beauté d’un paysage ou d’une ambiance.
Cet évènement propose de découvrir les multiples facettes de la création inspirée par le Sud, caractérisée par ses parfums, ses saveurs, sa nature généreuse, la mer, les bateaux, les ports de pêche, lieux de commerce et d’échange.

Raphaël Ponson, Pêcheurs à l’entrée du Vieux-Port, huile sur toile 93 x 179 cm (crédit : Aleksander Rabczuk).

Au XIXème siècle, avec Emile Loubon et l’Ecole naturaliste à Marseille, la Provence devient l’atelier de plein air de tous ses protagonistes par son caractère, ses coutumes, ses vies quotidiennes, sa lumière.

L’école de paysagistes se développe influencée par les maîtres de Barbizon, avec leur conception du paysage et leur association entre romantisme et réalisme.

Au XXème siècle, cette vision du Sud est bousculée par une jeune génération qui revendique une identité personnelle. Seyssaud, parmi les premiers novateurs et précurseurs du fauvisme, utilise une matière souvent épaisse de couleurs vives. De cette même période, Camoin traduit une lumière puissante caractérisée par une technique ample et vigoureuse. Chabaud simplifie les formes et restitue une terre rude aux couleurs pures juxtaposées. Louis-Mathieu Verdilhan peint des paysages et scènes de vie cernés de noir, avec un style très personnel où diagonales et verticales rythment ses compositions.

Vincent Bioulès, La Combe de la Pierre blanche II, huile sur toile 89 x 116 cm, 2001, @Adagp Paris 2015 (crédit : Jean Bernard).

Les visions éclectiques d’une dizaine d’artistes contemporains, comme Autard, Bernex, Blanche, Bioulès, Moquet ou Surian, signent la fascination intemporelle de ces "Lumières du Sud". Travaux de plein air ou d’atelier, visions imaginaires, oniriques ou réalistes, les variations colorées se conjuguent encore sans redites en ce début de XXIème siècle.

Pierre de Belay, Quai de Saint Tropez, 1940, huile sur toile 50,5 x 61,56 cm, @Adagp Paris 2015 (crédit : Jean Bernard).
François Nardi, Marchandes de légumes aux halles de Toulon, 1984, huile sur toile 33 x 41 cm (crédit : Aleksander Rabczuk).

Photo de Une : détail : Emile-Othon Friesz, La calanque de Figuerolles à La Ciotat, huile sur toile 75 x 100 cm, @Adagp Paris 2015 (crédit : Jean Bernard).

Le Musée Regards de Provence est ouvert tous les jours de 10h à 18h. Fermetures annuelles : 1er mai et 15 août.

Billet expositions temporaires : Plein Tarif : 6,00 €. Tarifs réduits : 5,00 € - 4,20 € - 2,00 €.
Billet couplé expositions temporaires & scénographie permanente : Plein Tarif : 7,50 €. Tarifs réduits : 6,50 €-5,50 €.
Visites commentées : tarif d’entrée + 6 € par personne, le mardi et samedi à 15h et tous les jours sur réservation (groupe de 6 à 30 personnes).
Visite commentée gratuite le samedi à 10h30, hors droit d’entrée sur réservation (groupe de 6 à 25 personnes).

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