Les chercheurs et artistes du groupe de recherche FRAME ont élaboré Looking for Search, une proposition individuelle et collective autour de la quête d’apprentissage et de la recherche. #Prospect, présentée du 14 novembre au 19 décembre 2014, propose les prémices des collaborations entre artistes et scientifiques.
Le groupe de recherche FRAME propose l’élaboration d’un dispositif partagé : une grande plateforme commune créée par la juxtaposition des tables du campus de Saint-Jean d’Angély. Le dispositif est au cœur même du principe de l’exposition. Il permet aux différentes étapes du projet, aux différents domaines de recherche, de se croiser et de s’enrichir.
Les recherches menées dans la continuité de cette démarche prospective seront développées pour le second volet, #Distill, prévu en février 2015. Elles donneront lieu à la création de nouvelles œuvres, et par la même occasion, à la transformation des structures initiales. Celles-ci porteront donc les traces de la recherche élaborée au cours de ce temps d’échange.
Tout au long de cette exposition, des temps forts, conférences, projections, concerts, feront part des intérêts croisés des chercheurs.
Pour aller plus loin...
FRAME
Alys Demeure, Jérôme Grivel, Sandra Lorenzi et Stéphanie raimondi / plasticiens
et Héloise Lauraire / théoricienne de l’art
Frame est un groupe de recherche et non un collectif d’artistes, réunissant des plasticiens, des chercheurs, des individualités qui, à partir d’un cadre, développent des principes de travail et d’expositions (scénographie, collaboration, expérimentation...). La proposition de l’Université Nice Sophia Antipolis permet d’approfondir ces propos, en sollicitant des disciplines de recherches universitaires différentes, faisant écho avec la pratique de chacun.
LOOKING FOR SEARCH, UNE EXPOSITION IN PROCESS
L’exposition se décline en deux volets.
Au lancement du premier volet, #Prospect, des modules ou « pavillons », dessinés par les artistes, hébergent les collaborations entre chercheurs et artistes. Dans ce premier temps, FRAME a conçu un dispositif partagé : une grande plateforme commune créée par la juxtaposition des tables du campus de Saint-Jean d’Angély. Ce propos s’est affirmé en considérant la fonction de l’objet table et les concepts associés à celui-ci : support concret de la mise en œuvre, outil commun à tous les chercheurs, la table est aussi le lieu de la mise en partage, de l’échange, de la réunion, le point névralgique où s’expriment différentes individualités.
Par extension, la table s’offre à chacun (chercheur, artiste, employé, étudiant, retraité, chômeur) comme élément commun à tout contexte d’expérimentation. Unités modulaires, disponibles en grand nombre et en permanence dans l’université, les tables permettent la construction d’une structure à la fois souple et stable. La volonté de FRAME de choisir les tables de l’Université pour Looking for Search correspond plus particulièrement à un refus de différencier le support d’exposition de celui de l’apprentissage et de la recherche. Formant une ligne sinueuse dans l’espace d’exposition, la structure constituée par FRAME à partir des tables s’affirme comme un squelette autour duquel se déploie l’ensemble des recherches mises en place par chacun des intervenants. Le principe de monstration créé le lien entre les différentes collaborations.
Les recherches menées tout au long de l’année amèneront à la création de nouvelles œuvres et vont aussi produire leurs propres mémoires, leurs archives etc. et ainsi transformer le « pavillon » qui en sera le réceptacle. Ceux-ci porteront donc les traces de la recherche élaborée au cours de ce temps d’échange. La recherche créera son monstre de mémoire... qui pourra aussi bien être immatérielle, physique ou virtuelle. Ces productions seront révélées lors de la seconde exposition, #Distil, qui se tiendra à partir de février 2015.
THIS IS TOMORROW, 1956
Gardant en mémoire This is tomorrow (1956), la première exposition où des artistes associaient nouvelles technologies, histoire de l’art, sciences et S.F à travers des dispositifs scénographiques souples, FRAME a réfléchi à la mise en place, à son tour, d’un principe d’exposition permettant à différents domaines de la recherche de se croiser et de s’enrichir. Les dispositifs pouvaient être traversés, mettant en jeu des liens entre sculptures, documentations scientifiques, etc., tout en proposant une forme assez ludique.
UNE COLLABORATION ENTRE ARTISTES ET CHERCHEURS
Chaque membre de FRAME a sollicité une collaboration avec un spécialiste d’une discipline universitaire différente, faisant écho à sa pratique.
Les binômes
Alys Demeure < > Ivana Strazic (UFR Médecine, UMR IBV, Biologie)
Sandra Lorenzi < > Marie-Nathalie Jauffret (UFR LASH, Infocom)
Jérôme Grivel < > Cédric Févotte (Chercheur CNRS en sciences de l’information au Laboratoire Lagrange, UFR Sciences
Stéphanie Raimondi < > Jean-Baptiste Pisano (Directeur du DU Histoire de l’art et Archéologie) / Jean-Victor Pradeau (Préhistoire et Ethnoarchéologie : systèmes techniques, espaces sociaux, transferts)
Héloïse Lauraire < > Ilias YOCARIS (Maître de conférences, Laboratoire LIRCES, UFR Lettres, arts et sciences humaines).
UN PROJET RÉALISÉ AVEC LES ÉTUDIANTS
Le principe évolutif de l’exposition permet de faire état de plusieurs moments de la recherche. Des temps forts, proposés par les artistes, avec les enseignants-chercheurs, professeurs et étudiants associés au projet, accompagnent l’exposition sur toute sa durée. Sous la direction de Paul Rasse, des étudiants du Master 2 Professionnel Évènementiel, médiation et ingénierie culturelle, option arts actuels et muséologie à l’Université de Nice Sophia Antipolis, travaillent en collaboration avec l’association DEL’ART à l’organisation de ces événements.