| Retour

Fin de cet événement dans 5 mois - Date du 19 juin 2025 au 28 septembre 2025

Le Nouveau Musée National de Monaco présente "Les Années folles de Coco Chanel" à partir du 19 juin

Présentée à la Villa Paloma au cours de l’été 2025, l’exposition « Les Années folles de Coco Chanel » explorera la production foisonnante de Gabrielle Chanel dans le contexte spécifique de la Côte d’Azur des années 1920.

En s’appuyant sur une sélection de créations textiles et d’oeuvres d’art emblématiques de cette décennie, elle entend rendre hommage au caractère résolument visionnaire de l’approche de Chanel dans son invention de la « femme nouvelle ».
Réunissant plus de deux cents objets, elle met en scène un dialogue inédit entre trente modèles et accessoires de Gabrielle Chanel et quarante oeuvres d’artistes modernes, dont Kees Van Dongen, Pablo Picasso, Marie Laurencin, Natalia Gontcharova, Sonia Delaunay, Jean Cocteau, Mikhail Larionov, Alexandra Exter ; ainsi que de nombreuses photographies de Man Ray, Dora Kallmus, Edward Steichen et Roger Schall.
Dans un prolongement de ce dialogue fertile entre mode et arts plastiques, l’artiste Chloé Royer (née en 1989) a été invitée à produire un ensemble d’oeuvres spécialement conçues pour l’exposition. En résonance avec les créations de Chanel, ses sculptures réalisées en bronze, verre et céramique interrogent les représentations contemporaines du corps féminin tout en empruntant aux savoir-faire des métiers d’art de la mode.

L’exposition « Les Années folles de Coco Chanel » se développe autour de trois grands axes thématiques : la vie en plein air et l’essor des loisirs balnéaires ; les Ballets russes et l’influence des cultures slaves ; enfin l’invention du « style Riviera ».

À la fin de la Grande Guerre, Gabrielle Chanel a posé les fondations de son futur empire dans les plus prestigieuses stations du littoral. Dès 1912, une première enseigne « Gabrielle Chanel » ouvre ses portes à Deauville. Elle propose des articles de sportswear pour femmes, réalisés en jersey, révolutionnant les codes de la mode et libérant le corps féminin. Le succès est immédiat. En 1914, Chanel ouvre à Monte-Carlo, au sein du luxueux hôtel Hermitage, un commerce de « manteaux, fourrures, tricots, blouses, jupons, dentelles, lingerie, ombrelles, sacs et éventails… ».
En 1915, c’est à Biarritz que naît sa première maison de couture, qui emploie soixante ouvrières.
Dans ces trois hauts lieux de villégiature, Chanel offre aux femmes du monde une garde-robe adaptée aux loisirs de plein air, répondant à l’essor des pratiques sportives telles que le golf, le tennis ou la natation. La Principauté de Monaco fait alors figure de pionnière dans le développement du sport féminin, en organisant les premières Olympiades féminines entre 1921 et 1923. L’année suivante, dans le cadre des Jeux Olympiques de Paris de 1924, Jean Cocteau invite Gabrielle Chanel à dessiner les costumes de son ballet Le Train bleu. La décennie 1920 est en effet placée sous le signe de la transdisciplinarité et des amitiés artistiques avec Serge Diaghilev, Igor Stravinsky et les artistes proches des Ballets russes, dont la compagnie est établie à Monte-Carlo.
Coco Chanel, qui réside régulièrement à Monaco, s’installe progressivement sur la Côte d’Azur. 1921 marque la naissance des parfums Chanel avec la création, à Grasse, du célèbre n°5, dont le flacon devient une icône des Années folles. En 1923, elle ouvre une boutique à Cannes. Enfin, c’est en 1928 qu’elle choisit le site de Roquebrune-Cap-Martin pour faire construire la villa La Pausa, pensée comme un havre de paix, à quelques kilomètres de Monaco. Sur les photographies prises à La Pausa, Chanel affiche une certaine image de la liberté, tout en incarnant le style Riviera. Vêtue d’une marinière et d’un pantalon, cheveux coupés courts, elle arbore pour seul ornement ses célèbres colliers de perles.
Après le succès international de la petite robe noire, présentée en 1926 comme la « Ford » de Chanel par le magazine Vogue, la couturière enchaîne les créations somptueuses destinées à une clientèle en quête d’originalité. La dernière salle du parcours rassemble une sélection de robes à franges et sequins, volants de tulle et larges éventails de soie, imaginés pour briller dans les soirées mondaines et témoins de ces Années folles où la créativité semble sans limite.

Commissariat

Célia Bernasconi est conservatrice en chef au Nouveau Musée National de Monaco depuis 2013.
En charge des collections du musée, elle a assuré le commissariat de plusieurs expositions conçues avec la complicité d’artistes contemporains, notamment :
« Designing Dreams, A Celebration of Leon Bakst » (2016) et « Christian Bérard, Excentrique Bébé » (2022) en collaboration avec Nick Mauss ; « Latifa Echakhch, Le jardin mécanique » (2018) ; « Variations. Les Décors lumineux d’Eugène Frey, présentés par João Maria Gusmão » (2020) ; « Santo Sospir. Mauro Restiffe / Jean Cocteau » (2023). Engagée auprès du Conseil international des musées, elle préside le comité national monégasque de l’ICOM depuis 2017.

Visuel de Une : (détail du visuel de l’événement à venir) ©Villa Paloma

Artiste(s)