De la dizaine de relieurs qui existaient à Nice il y a vingt ans, il ne reste que quelques uns.
La reliure, depuis toujours liée aux métiers du livres, a progressivement acquis son originalité en s’en distinguant pour devenir un métier en soi. Au dix-neuvième siècle notamment, de nombreux ateliers vont naître et se développer grâce à l’intérêt des riches hivernants pour les beaux livres.
Depuis l’invention de l’écriture, les peaux ou papyrus qui recevaient l’écriture étaient présentés en rouleau, les volumen. Ils seront remplacés dès le premier siècle de notre ère par le codex, le cahier cousu, plus facile pour le rangement, moins cher et moins encombrant, plus maniable et possédant surtout l’avantage d’accéder directement à n’importe quelle partie du texte.
Grâce au développement de l’imprimerie, les connaissance ont pu se diffuser rapidement dans le monde.
Acteur à part entière des métiers du livre, le relieur assumait une fois l’impression réalisée, la fabrication même de l’objet livre : pliage et assemblage des feuilles pour en faire des cahiers, qui seront cousus entre eux avant de fixer la couverture.
Remplacée par la mécanisation du brochage (couverture en papier plus épais collée au dos du livre), la reliure a perdu beaucoup de sa qualité et de son originalité.
Heureusement, les techniques de reliure qui ont permis la présentation sublimée de textes choisis en objets d’art ont perduré.
Les vingtaine d’ouvrages présentés à la Galerie Laure Matarasso : reliures en forme de lettres, de bouche, de tonneaux, de miroir, en bois, en cuir… montrent l’inventivité et la créativité des relieurs actuels niçois.
Une exposition en forme d’hommage à ce métier attachant.
Avec la participation de l’Association Le Livre Unique et l’atelier Ely Reliure, relieurs à Nice.
Jusqu’au 30 avril
