Installé dans l’ancienne résidence du parfumeur François Coty, entouré d’un grand parc, le Musée d’art naïf présente : "La Promenade tout simplement", une exposition d’œuvres issues des collections du musée : Francis Crociani (La Fête de Nuit à Nice), Jonathon Brown (La Baie des Anges), Jean Klissak, (Les congés payés et Mois d’août à Nice), etc., complétée de pièces issues des grandes collections de référence (Fondation Dina Verny Musée Maillol, la Fabuloserie, Galerie Chave, Collection de l’Art Brut de Lausanne).
Un parcours original et poétique mettant en valeur la grande liberté de ces artistes qui affranchis des lois de la perspective et du bien faire, font preuve d’une créativité étonnante.
La Promenade des Anglais, ce bord de mer reliant le quartier de la Croix de marbre, appelé New Borrow (la petite Londres) aux terrasses du cours Saleya était, à l’instar de la passagiatta italienne ou du forum romain, un lieu de promenade où se croisaient l’aristocratie, les bourgeois, les saltimbanques, les rêveurs, les poètes et bien sûr les artistes.
Des ex-voto du sanctuaire de Laghet aux œuvres de l’Art populaire, de l’Art brut et de l’Art Contemporain (les frontières sont bien minces*), l’exposition présente un large éventail de représentations de la Promenade.
À voir les superbes bateaux de Brancillard en matériaux de récupération, bouts de tissus, objets rouillés, écorces, ferrailles, fils de fer, le grand tissu aux personnages cousus, le mur en céramique de Danielle Jacqui, la plage composée de débris rejetés par la mer (bois flottés, matières séchées, bouts de plastique, etc.
Commandée à deux jeunes artistes, une grande installation de personnages à taille humaine aux habits des années 50 de Frédéric Lanovsky environnée d’une série de motifs marins de Jonathon Brown évoque la déambulation propre à la Promenade.
À l’extérieur, dans les jardins, une peinture sur palissade entre Dufy et streetart du polonais Jedrzej Cichosz, diplômé la Villa Arson.
Note
* À lire dans le catalogue "Art Naïf et Art Moderne" (2006), l’analyse passionnante, très serrée et érudite de Anne Stilz sur l’histoire des naissances simultanées de l’Art Moderne et de l’Art Naïf autour du personnage du douanier Rousseau.