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La Galerie Espace à vendre fait sortir ses artistes de leur réserve...

"Depuis 2004, l’histoire d’Espace à Vendre a traversé quatre lieux" explique Nicolas Vaquier. Sa galerie accuse en effet un certain nomadisme puisqu’à l’origine elle s’installait dans des espaces à vendre, forcément précaires. à présent, elle tient "vitrine, show room et château" rue Assalit, à deux pas de l’avenue Jean Médecin à Nice, où elle a gagné dix fois en superficie. Les proportions du local, autrefois occupé par EDF, ont inspiré cette dénomination originale.

Ici sont exposées comme dans un musée, mais dans un désordre recherché, les œuvres inédites de Ben, Philippe Ramette, Noël Dolla, Louis James, Gérald Panighi… sous le titre "Sort de ta Réserve".

Espace à Vendre déniche de jeunes artistes comme Maxime Duveau. Il n’a que 26 ans. La galerie défend "la création locale, mais pas que", les artistes vivants dont la réputation est établie au niveau national : Karine
Rougier, Emmanuel Régent et beaucoup d’autres. Sculptures, peintures, vidéos, installations, mais c’est surtout le dessin qui constitue le maillon fort de l’art contemporain sur lequel la galerie jette "un regard particulier". Depuis dix ans, elle présente ses poulains à Drawing Now, la première foire d’art contemporain dédiée au dessin en Europe : "Le dessin, premier lien de son auteur à l’œuvre d’art" s’inscrit parfaitement dans l’air du temps. Thierry Lagalla est l’un des artistes qui donne ses lettres de noblesse dans l’humour et la trivialité (prochaine exposition le 17 mars).

D’ici là, Espace à vendre donne un coup de projecteur sur deux plasticiens qui exercent une pratique hors norme.

Ces alchimistes magnifient chacun à leur manière des matières très peu nobles. Les Papiers peints de Tom Giampiéri sont produits à partir de "précipités" au sens où on l’entend en science. Cet ancien élève de la Villa Arson parvient à produire une multitude d’effets sur papier.
Nicolas Vaquier pose devant une grande œuvre mauve et blanche, une image
photographique réalisée sans appareil photo, simplement par une projection de lumière sur une émulsion, comme le faisait Man Ray. Quant à Amandine Guruceaga, elle a réussi à inventer la transparence du cuir et à colorer par des procédés chimiques et de tannage des peaux d’agneaux présentées de manière à laisser passer la lumière. C’est ce qui lui a valu d’obtenir le prix LVMH des artisans d’arts.

Photo de une : (détail) Nicolas Vaquier, devant une photo de Giampiéri. (DR AC)
http://www.espace-avendre.com/

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