En route pour la visite !
Le Musée Masséna explore les séquences durant lesquelles la ville d’azur s’est présentée au rendez-vous de l’histoire de l’art.
C’est par là qu’il faut commencer, L’origine de l’art remonte à très loin, parvient à nos jours par bien des détours par un pur symbole le Grand Olivier de Louis Cane…
Un des chef d’œuvres parmi les 200 minutieusement scénographiés, de Raoul Dufy Le feu d’artifice sur le casino de cette jetée promenade aujourd’hui disparue est emblématique d’une époque artistique en pleine mutation. Une très récente vue de Nice, aérienne cette fois, une photo prise par Thomas Pesquet depuis la station spatiale internationale conclut cette exposition.
En 1977, le musée Georges Pompidou fêtait le 40ème anniversaire de cette aventure partie de la Côte d’Azur et qu’on qu’on hésitait encore à dénommer « École de Nice ».
La question posée « À Propos de Nice », sous l’instigation de Ben, donnait lieu à une importante exposition. Avec lui des artisans facétieux et épris de liberté comme Arman, le poète Claude Pascal et Yves Klein qui déclarait « nous vivons sur cette terre de vacances ce qui nous donne cet esprit de folie ».
Le MAMAC ne pouvait pas manquer de se référer à cette exposition de 1977.
L’œuvre qui accueille le public est un tableau en trois dimensions de Martial Raysse, une grande odalisque contemporaine, prêtée par le Centre Pompidou.
L’exposition se construisant sur 2400 mètres carrés tente de « définir le merveilleux contemporain », en tout cas on devine l’ambition qui a animé le commissaire d’exposition principal et directrice du MAMAC Hélène Guénin pour réunir autant d’œuvres significatives de cette époque.
La galerie des Ponchettes consacre à un artiste majeur niçois, bien vivant, Noël Dolla, ses Restructurations Spatiales.
Cette œuvre qui n’a d’existence que dans l’espace, contourne encore d’une autre manière le système de l’art, comme chacun des membres de Support/Surface dont Claude Viallat est un des principaux représentants.
Le 109, dans les anciens abattoirs, s’avance sur le devant de la scène pour ce 70 ème anniversaire affirmant plus haut encore que « la peinture est un fait en soi »
Dans ce lieu considéré comme le laboratoire de la création niçoise se rencontrent les artistes les plus pertinents de la génération montante, on nous présente :« The Surface of the East Coast From Nice to New York ».
Cette quatrième et dernière visite un peu à l’écart des sentiers battus, mais incontournable si on veut saisir un pan essentiel du XXe siècle, ferme ce qui ressemble à un très vivant exposé ce panorama sur les désormais célèbres peintres support/surface Viallat, Daniel Dezeuze, Patrick Saytour, Bernard Pagès, Louis Cane, aux côtés desquels figurent ceux de plasticiens new-yorkais révélés, permettant d’afficher fièrement côte à côte le nom de la ville Nice et de celle de New York.
Annick Chevalier