Yves Klein à Cagnes-sur-Mer
Exposition au 2e étage du château
Yves Klein naît à Nice en 1928, d’un père hollandais et d’une mère originaire de La Colle-sur-Loup. Il passe son enfance entre Paris et la Côte d’Azur, accompagnant ses
parents artistes entre la bohème de Montparnasse et la famille maternelle qui les aide
financièrement. Yves vit également certaines périodes chez sa tante Rose Raymond
qui habite Nice et dont il est très proche. En 1939, la famille fuit la guerre et s’installe
dans le Haut-de-Cagnes à la Goulette, une maison appartenant à la famille Raymond.
En 1941, la maison est vendue pour des raisons financières et, jusqu’en 1943, les
Klein louent un logement plus petit, toujours à proximité de Cagnes.
Sa mère raconte comment Yves avait investi le Haut-de-Cagnes par ses jeux :
« Et déjà, il manifestait son caractère de chef inspirateur et de guide dans ces jeux
collectifs : à cinq ans, on l’appelait "le capitaine" et il dirigeait les ébats de ses
camarades en donnant libre cours à son imagination féconde.
Par exemple : arriver à l’heure du thé avec un serpent en laisse... ; [...] surtout faire
du théâtre et représenter le voyageur qui retourne à son village..., théâtre dont la
première représentation fut honorée d’un public de choix rassemblant toute la colonie
cosmopolite de Cagnes et les amis locaux. »
Jeune adulte, Yves Klein continue à faire des séjours plus ou moins longs sur la Côte
d’Azur, notamment à Nice où il s’est lié avec Claude Pascal et Arman. Il se rend aussi
régulièrement à Cagnes, écouter la respiration des morts et les voix des vampires
dans le cimetière ou méditer dans une grotte où il fait l’expérience du silence. C’est
également à Cagnes, à l’embouchure du Loup, qu’il réalise les premières
Cosmogonies, en 1960. Pierre Restany écrit même en 1972 : « De tout le terroir niçois
où il était né et dont Marie avait su lui communiquer l’intelligence profonde, Cagnes
était sans doute pour Yves Klein, le lieu privilégié de son inspiration, de son
"imprégnation" sensible. »
Tableaux, photographies et vidéos présentent l’oeuvre de Klein et de ses parents Marie
Raymond et Fred Klein, pour mieux comprendre l’importance de Cagnes dans la
formation et l’imaginaire d’Yves le Monochrome.
Atout Klein
Exposition au 1er étage du château
En 1946, Yves Klein tout jeune homme représente le Haut-de-Cagnes et son château.
Aujourd’hui en 2015, ce sont les artistes du Haut-de-Cagnes qui partagent avec nous
un regard sur l’oeuvre de leur aîné.
Le 2e week-end de chaque mois, les artistes du Haut-de-Cagnes ouvrent au public
leurs ateliers dans le cadre d’Art maintenant (chaque trimestre à partir de septembre
2015). Ils y présentent leur propre travail mais aussi celui d’artistes qu’ils apprécient
ou qu’ils ont envie de faire découvrir. Ils ont ainsi tissé par affinités un réseau
d’artistes autour de Cagnes qui se mobilisent aujourd’hui pour fêter avec nous
l’arrivée du tableau d’Yves Klein au château. Vingt-six d’entre eux ont créé
spécialement pour l’exposition une pièce en résonance avec le travail et la vie d’Yves
Klein.
Journées européennes du patrimoine 19 et 20 septembre 2015
Les artistes d’Art maintenant ouvrent leurs ateliers :
– atelier d’Esty, créatrice de bijoux contemporains, rue Saint-Roch.
Ouvert samedi et dimanche de 11h à 19h.
– atelier de Jacqueline Mattéoda, place Grimaldi.
Artiste invitée : Francien Van Dongen.
Ouvert samedi et dimanche de 10h à 17h.
– crypte Solidor, place du Château : Gabriel Fabre, Bernard Héloua-Grimaldi,
Véronique Pépin et Mane, artistes plasticiens.
Ouverte samedi et dimanche de 13h à 20h.
