Natif d’Imperia, vivant à Cannes, mais recherchant un meilleur isolement pour prolonger ses recherches, il s’installe en 1940 à Cagnes dans le haut village alors préservé du tourisme. Dans son atelier surplombant la mer, ses recherches de formes, de textures, de couleurs répondent à ses préoccupations sur la matière elle-même.
Ses toiles se chargent d’objets, de bouts de bois, de filets, de galets, d’éléments de barques ou de bateaux. Ses ciments originaux se colorent de matériaux, de concrétions issues de la Méditerranée, de l’univers marin.
Parallèlement, Jean Villeri écrit des poésies qui participent à son œuvre en complétant ses approches spirituelles où le cosmos et la terre se côtoient. Ses « Contestations » où la peinture est surchargée de reliefs, annoncent les barricades de Mai 68.
L’alchimie de son œuvre procède d’un chemin initiatique qui lui est propre
Les quatre éléments : le Feu, l’Air, la Terre, et l’Eau sont mêlés intimement pour exprimer un chemin vers la lumière, vers l’absolu. Comment faire coïncider l’espace du "Dedans" avec le dehors d’une œuvre offerte au regard de l’autre ? Le "Dedans" est l’envers du Monde, tout en étant le Monde. Mais comment dire l’indicible ?" (Erik Sablé).
La recherche d’authenticité de Jean Villeri l’amène à confronter L’Eternel et le Temporel
Toujours disponible au spectacle du monde, Il défriche sans cesse de nouveaux territoires, tentant de « résoudre l’un des épineux problèmes d’équilibre et de rythme qui sont le destin du peintre » (Henri Jacques Dupuy).
Vendredi 16 juin à 16 h, pour la clôture de l’exposition « Jean Villeri, dialogue avec l’invisible » (des œuvres de Villeri restent exposées en permanence à la galerie), projection à la librairie du film :« Jean Villeri : De l’atelier au Musée » réalisé par Alain Amiel. Anne-Marie Villeri sera présente pour répondre à vos questions et nous éclairer sur cette œuvre puissante.