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Jean-Louis Charpentier chez Laure Matarasso

La forme en rouleau vertical encadrée de baguettes horizontales des kakémonos renvoie à celle des premiers livres enroulés (volumen) avant que s’impose la forme codex des cahiers liés entre eux. Obligeant une lecture verticale, le kakémono impose à l’artiste une forme à l’intérieur de laquelle il doit s’exprimer. Jean-Louis Charpentier, qui a l’habitude de manier les figures géométriques de ses sculptures et le travail en trois dimensions a l’obligation de transformer sa vision, ce qu’il fait avec une explosion de couleurs réalisée avec une jubilation intense qu’il nous fait partager.

Des formes enchevêtrées se répondent se développent dans l’espace vertical, jouant entre elles, certaines semblant s’échapper d’amas de couleurs vives. On peut y lire différentes figures simplifiées pointues ou arrondies, des cercles incomplets, des réseaux de veinules, des bulles agglutinées, des ersatzs de corps, des triangles, etc., des formes peu compréhensibles mais dynamiques qui créent un espace coloré ou l’œil se perd facilement, passant d’une forme à l’autre.

Chaque kakémono est différent, les fonds blancs, noirs ou dorés faisant vibrer différemment les couleurs. L’ensemble, qui doit probablement répondre à des émotions différentes selon les jours est gai, chantant, dynamique.

Toutes photos de l’article ©A.A

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