Ainsi, les mondes géométriques ou Nanomondes, de Jean-Baptiste Alcaraz, les corps tatoués sur aluminium d’Emmanuelle Antille, les paysages lunaires de Gilles Balmet, les Gribouillis au bureau de Yannis Barth, les architectures décomposées et les roches du suisse Pascal Berthoud, les « tensions structures » de Giancarlo Caporicci, les interrogations quantiques de l’ancien torrero Aimeric Chay, les Wonder Woman de Claire Dantzer, les hommages au pendule de Foucault sur miroir de Dieter Detzner, les dessins découpés d’architecture ou Many Dreams, cet incroyable bus anachronique posé là sur une plage de la mer du Nord de Martine Feipel & Jean Bechameil - ils feront l’objet d’une importante exposition personnelle cet été au Pavillon de l’Arsenal : Un monde parfait (du 24 juin au 6 octobre) – les peintures du belge Julien Friedler, les photographies de paysages déformés des italiens FRP2, les bouées imaginaires du mexicain Pablo de Laborde Lascaris, l’impossible Angle droit d’un triangle à trois angles droit (?!...) de David Lasnier, l’ « ACAB » (All Cars are Beautiful) primé au Salon de Montrouge 2013 des Nøne Futbol Club et leurs détournements, les lignes cinétiques de Rob de Oude, les sols travaillés de Régis Perray ou encore les Arc-en-ciel dans la nuit du marseillais Timothée Talard, également présenté dans l’exposition anniversaire des 20 ans du MAC de Marseille, s’entremêlent-elles dans un patchwork scénographié qui couvre l’ensemble des murs de la galerie.
Sorte de mini rétrospective, cette exposition est une manière d’entrevoir la personnalité à faces multiples de la galerie tournée vers la création contemporaine et dans laquelle chaque exposition a tenté de montrer depuis trois ans des univers différents. Tous les artistes sont évidemment différents et pourtant leurs œuvres cohabitent ici avec légèreté et justesse dans l’espace du White Cube qu’est la galerie.
Il s’agit là aussi pour les amateurs, les collectionneurs, d’une occasion d’acquérir une œuvre parmi un choix volontairement dense et de soutenir une galerie, des artistes, dans une période économique qui questionne l’avenir.
Enfin, une œuvre originale de Claude Viallat fait l’objet d’une tombola (pour seulement 20 euros le ticket !) comme pour rappeler que l’art est une chance pour tous qu’il faut savoir saisir.