Ce parfumeur grassois a des connexions dans le monde entier. Il a même suscité l’intérêt de la télévision coréenne qui a effectué un reportage sur son travail de création, s’arrêtant dans sa jolie boutique de l’étroite et moyenâgeuse rue de l’Oratoire.
La capitale mondiale des parfums n’héberge pas seulement les industriels qui ont fait sa réputation, mais aussi des créateurs indépendants comme Didier Gaglewski qui, après une première vie de manager de grande entreprise, s’est tourné par goût et passion vers un art qu’il avoue lui convenir beaucoup mieux, et qu’il maîtrise de A à Z.
Il a créé une dizaine de parfums, des fragrances qu’abritent de sobres flacons aux formes géométriques pures. Rien de trop dans la présentation comme dans le contenu, mais de la fantaisie. Ils ont pour nom Rêve de Soie, Prose Gourmande, Transorientale, Journaliste, Feuille Blanche, l’Amiral, et le petit dernier, Bal de l’Ambassade, qui n’a pas encore trouvé sa place mais avec lequel on peut déjà faire connaissance et démêler dans son bouquet un harmonieux équilibre de notes de tubéreuse, de jasmin, d’agrumes, de cardamome.
Et aussi, audacieusement désigné sous le nom de Cambouis, ce parfum exclusivement réservé aux hommes qui a provoqué un petit buzz dans la presse nationale. Pas un soupçon de bitume dans sa formule, simplement un audacieux assemblage de notes boisées viriles, censé produire un effet sensationnel sur les femmes et présenté humoristiquement dans un bidon.
Derrière toute création se cache une personnalité : on pourra s’offrir le luxe de se tourner vers un créateur dont le travail est impeccable. Avec le petit plus de se donner le plaisir soit en l’offrant, soit en le portant, d’éveiller la curiosité, en racontant une histoire, celle d’un créateur sincère.
Car comme pour un vin, Didier Gaglewski revendique le terroir, ses longues recherches l’ayant conduit à travailler avec les fleurs locales et les techniques d’extractions traditionnelles aboutissant à un résultat emprunt d’une personnalité propre.