Cette expo "permet de saisir toute la richesse du parcours inclassable de Gérard Garouste, l’intranquille (du nom d’un livre autobiograhique dans lequel il évoque son internement en hôpital psychiatrique dans sa jeunesse, ndlr) dont la vie, sous le signe de l’étude mais aussi de la folie, et l’œuvre énigmatique, se nourrissent l’une l’autre en un dialogue saisissant".
Touche à tout prolifique, Garouste ne va pas attendre longtemps après sa sortie des Beaux-Arts de Paris (1972) pour montrer son travail et acquérir la notoriété. On le retrouve dans des expositions personnelles, décorateur et metteur en scène de pièces de théâtre en collaboration avec Jean-Michel Ribes.
Il monte un spectacle au Palace, la boîte branchée à la mode de cette époque. Il peint des décors pour le palais de l’Élysée, le plafond du théâtre de Namur, le rideau de scène du théâtre du Châtelet, réalise des sculptures pour la cathédrale d’Évry bâtie dans les années 1990, une tapisserie géante pour la ville d’Aubusson, une toile et fer forgé pour la bibliothèque François-Mitterrand...
Parcours étonnant : "il affirme son choix d’être un peintre à part entière, dans son acception la plus classique, attaché aux techniques ancestrales dans lesquelles il n’aura de cesse de se perfectionner. Cette posture lui donne alors la liberté de se consacrer pleinement au sujet du tableau, qu’il inscrit tour à tour dans la mythologie, la littérature, le récit biblique et les études talmudiques."