Cette exposition retrace ses recherches sur les corps masqués de noir ainsi que sur les fleurs.
Ses photos sont prises en studio et représentent un échantillon de son travail. Elles sont tirées en grand format de 1m à 3m, numérotées et exposées dans plusieurs galeries et musées internationaux.
Artiste photographe niçois à l’œuvre paradoxale, Gabriel Martinez joue des oppositions comme des symboles et offre à notre regard des images à première vue évidentes, mais dont il est souvent difficile de percer le mystère. Photographiés en couleur, ses sujets apparaissent en noir et blanc. Ces modèles féminins occultent notre réalité pour se concentrer sur la plastique des corps en apesanteur. Pourtant, il arrive parfois que l’artiste, à l’instar du magicien, révèle quelques secrets au spectateur… Ici ou là, une trace de pied ou de main, déposée par son modèle, nous ramène dans les arcanes de son laboratoire.
« L’exposition concerne principalement mes recherches sur les corps masqués, les femmes protégées par cette coquille, fragile, mais présente qu’est la peinture noire.
Les corps libérés de leurs carcans ancestraux diffusent les énergies enfouies au plus profond de leur âme et m’en donnent la quintessence, quand l’alchimie opère, de leurs flux primordiaux.
Que le mouvement soit figé, que le regard se perde dans l’abîme du blanc, la source n’est pas loin et tout près de moi, devant mon objectif, l’étincelle de la vie animale jaillit. »
Gabriel Martinez
« […] Les photographies de Gabriel Martinez donnent à voir des femmes d’une inquiétante étrangeté. Elles subliment le corps humain et le saisissent à son point le plus vivant. Au-delà du noir, c’est bien la lumière que cette couleur révèle. En cela, sa démarche trouve des connivences avec la peinture de Pierre Soulages et ses recherches sur « l’outre-noir ». Par sa puissance lumineuse, le noir renforce la matérialité et les irrégularités de l’épiderme. Se détachant sur un fond blanc immaculé, les silhouettes emprisonnées dans leur noirceur créent un contraste saisissant. Sauvages ou charnelles, ces femmes attisent notre fascination… […] »
Rebecca François
Commissaire d’exposition et critique d’art
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