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Patient © Ville Lenkkeri

Arctic Wildlife © Ville Lenkkeri

Awakening from a Lovely Dream © Ville Lenkkeri

Between an Eight-Hour Shift Mining Coal and Ten Hours of Sleep © Ville Lenkkeri

Deserted Coal Mine © Ville Lenkkeri

Dead Domestic Plants II. © Ville Lenkkeri

Faded Map © Ville Lenkkeri

Glacier © Ville Lenkkeri

Map of the Underworld © Ville Lenkkeri

Self-imposed Solitude © Ville Lenkkeri

Sharing a lunch © Ville Lenkkeri

Troubled dream III. © Ville Lenkkeri

EXPOSITION « The Place Of No Roads » de Ville Lenkkeri au Musée André Villers de Mougins

Du 8 février au 8 juin 2014, le musée André Villers de Mougins accueille l’exposition de photographies de Ville Lenkkeri.
Pour cette série de photographies réalistes, l’artiste est parti explorer les îles Svalbard, au Nord de la Norvège, entre 2005 et 2010. Durant ce voyage, sa volonté première était de trouver un idéal de société contraire à ce que nous pouvons connaître dans la culture occidentale.

Dans ces îles, il a trouvé une forme nouvelle de société, basée sur l’entraide et l’équité avant tout, dans cet environnement désert, au climat extrême (la température moyenne est de -5,7°C). Cet archipel était pratiquement inhabité jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, ou des soviétiques sont venus explorer les richesses des sols. En effet, ces îles peuvent accueillir des étrangers sans visas ou permis de travail, ce qui explique pourquoi peu de personnes vivent ici, mais beaucoup y travaillent.

Playground © Ville Lenkkeri

En grande partie, les travailleurs obtenaient un contrat de travail de deux ans, ce qui les poussait à venir s’installer sur place, et le plus souvent, avec femmes et enfants. De par ce fait, la ville a dû commencer à construire des infrastructures qui permettent la vie quotidienne de la population, à savoir, des écoles, des bibliothèques ou encore des musées, mais sans la moindre route.
Les travailleurs ne perçoivent leur salaire qu’à la fin de leur contrat, leurs besoins étant payés par les compagnies minières qui les emploient et qui déduisent les coûts sur les paies. Les journées sont rythmées par le travail puis la vie associative très présente au sein de cette île où la banquise recouvre la mer durant neuf mois par ans.

First snow on and August night © Ville Lenkkeri

Aujourd’hui, les mines sont épuisées, et donc, la ville a disparu. Par cela, l’idée de société de Ville Lenkkeri s’est dissoute, mais il a voulu retranscrire cela par les photographies présentes lors de cette exposition. Une question bouleverse le visiteur lors de l’exposition : Comment rendre l’image d’une réalité aujourd’hui disparue ? Question de subjectivité qui montre le questionnement sur les limites du photographe à retranscrire ce qu’il voit, sans pour autant trahir cet environnement par une intervention.

À côté de cette utopie de société, la vérité semble avoir un autre visage. Ville Lenkkeri a rencontré d’anciens mineurs de cette île, à la fin de son voyage, et a découvert le revers de cette société. Les contrats de travail sur deux ans sont expliqués par le manque terrible de travail dans les régions voisines. Aucune personne n’est née sur cette île et à continuer d’y vivre, ou d’y vieillir. De plus sur ce territoire, il n’y a aucune route, ce qui coupe toute envie ou idée de communauté par le manque de proximité. Pour certains anciens travailleurs de cette île, le dur travail accompagné par le froid polaire et le manque de vie sociale fait ressembler cette région à un camp de travail forcé plus qu’à un paradis pour les travailleurs.

Field Experiment © Ville Lenkkeri

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