D’après la loi du 29 juillet 1881. Les journalistes forment alors ce que l’on nomme le quatrième pouvoir. Cannes entretient déjà d’excellentes relations avec la presse, dès les années 1920, en organisant des galas pour les syndicats et les clubs de journalistes.
Ce rôle grandissant de la presse ne se démentira jamais plus, du moins jusqu’à nos jours, où la prédominance du journal local est mise à mal par la diffusion abondante de ‘gratuits’ sur la voie publique. La tradition des galas pour la presse se maintient encore de nos jours.
L’humour des caricaturistes qui servent de manière classique à l’illustration des journaux constitue pour leur bonne diffusion un apport non négligeable, que ce soit dans le passé ou de nos jours.
La presse, qu’elle soit locale ou nationale, a toujours servi à dénoncer, à critiquer, à mettre à mal des régimes ou des notables, à créer un débat entre diverses opinions exprimées par des protagonistes, parfois désireux d’en découdre, jusqu’au duel, et Cannes ne fait pas exception à cette règle.
Mais la forte médiatisation de Cannes est bien évidemment liée à celle du Festival de Cannes, à compter de sa création : on passera d’une centaine de journalistes reçus en 1946, à 3 000 accrédités en 1982, jusqu’à plus de 4 000 aujourd’hui...
Et l’on construit un nouveau Palais en grande partie pour loger et accueillir cette presse certes spécialisée mais aussi gourmande de faits mondains.
Une véritable histoire d’amour entre les journalistes et Cannes va se nouer au fil du temps, et ne pas pouvoir venir à Cannes en mai constitue une sanction pour beaucoup de « paparazzi » nationaux ou internationaux.
Et tous ces photographes vivent à un tel point de la médiatisation de l’événement, qu’ils sont prêts à sanctionner durement tout artiste qui ne se prête pas au jeu de leurs exigences pressantes, leurs clichés valant de l’or auprès de la grande presse.
C’est une longue relation tissée solidement entre la commune et les médias, du plus petit au plus mondial, que cette exposition raconte.