La Villa Paloma présente depuis cet été l’œuvre aux multiples facettes de l’un des plus grands artistes italien de l’entre-deux-guerres et de l’après-guerre.
Son partenariat avec le magazine Domus, (fondé en 1928 par Gio Ponti) et sa collaboration avec le photographe Ugo Mulas ont contribué de façon significative à la reconnaissance de son travail. Les étapes-clés de son évolution sont clairement perceptibles dans la succession d’articles parus à entre 1948 et 1968. Melotti a publié aussi nombre de textes dont son manifeste "l’incertezza" (l’incertitude).
Pour la manufacture de céramique que dirige aussi Gio Ponti, il réalise un travail important de céramiste, se consacrant à des commandes publiques d’architectes et de décorateurs (bas reliefs, carreaux, figurines, etc.)
Au début des années 60, il explore les limites de l’abstraction. Désirant exprimer une essence plutôt qu’un caractère, il développe une œuvre d’une grande simplicité, d’un dépouillement extrême. Ses sculptures minimales et filiformes en laiton soudé d’une légèreté aérienne évoquent des partitions dans un espace en trois dimensions.
Précurseur du minimalisme et de l’Arte Povera, Fausto Melotti est un adepte de l’abstraction pure pour qui "L’art est un état d’âme angélique et géométrique, qui s’adresse non pas au sens mais à l’intellect".
A travers une scénographie remarquable à base de jeux de miroirs obliques et inclinés, l’exposition permet une vision particulièrement originale des œuvres.