Poursuivant ainsi son travail sur la perception que nous avons du monde au travers de notre propre histoire, de notre propre miroir, Alexandra Guillot sera exposée au 22 rue de Dijon, du 13 juin au 19 juillet 2014.
Apparitions, portraits surnaturels, simulacres ou hallucinations collectives, les invités sont au cœur d’un singulier cabinet de curiosités qui confronte leurs peurs, leurs chimères à celles des légendes, à un imaginaire commun.
Mais qu’ont-ils vu réellement ? La question est d’importance si l’on veut bien admettre, tel Edgar Allan Poe, que le propre de l’Homme est de ne voir souvent que ce qu’il souhaite voir !
Ce projet est entièrement consacré au thème de l’ectoplasme et de la représentation du fantôme au travers de trois pièces qui l’abordent de manières très différentes.
L’on est toujours dans l’idée du conte. Chacun a son propre miroir et y voit sa propre construction mentale, sa propre histoire. Alexandra Guillot propose une visite de l’autre côté de ce qui pourrait être mon miroir, mon imaginaire.
Le fait de parler « d’un miroir », implique aussi que ces manifestations puissent arriver n’importe où, à n’importe qui. C’est une manière de désacraliser, d’aborder le thème de l’au-delà sous un éclairage différent en intégrant la notion de quotidien, car son intention était aussi d’explorer les diverses représentations que génèrent ces phénomènes.
Ce qui l’a intéressée, c’est de figurer avec ses moyens de plasticienne la perception que l’on a de la vie après la mort et des chimères qui ont nourri les cultures. Cela se voit très bien avec le cinéma qui est un vecteur populaire et universel. Le fantôme japonais n’a rien à voir avec celui écossais pas plus qu’avec celui invoqué dans le vaudou africain, et pourtant il en existe des représentations dans chacune de ces cultures.