Ses premières séries : natures mortes, portraits et paysages ont disparu dès 1934 au profit de d’œuvres abstraites très colorées qui vont à partir des années 60 laisser place à des peintures plus dures, plus sombres où le noir domine. La matière peinture ne suffit plus à l’artiste, ses toiles intègrent des objets de rebut : bois d’épaves, filets, galets, donnant à ses toiles des reliefs impressionnants.
Ses nouvelles peintures-sculptures telluriques renvoient au monde son image de dureté : « un vibrant chaos informel, mélange du fond et des motifs, un volcanisme de genèse » (Pierre Gueguen)
Les noirs profonds et vibrants recouvrant les objets sont éclairés de reflets bleutés, grisés, marrons ou jaunes éteints, accentuant le contraste et le sentiment de tension.
Son œuvre se densifie. Visible et invisible mêlés, le cosmos et la terre se côtoient.
Toujours disponible au spectacle du monde, Jean Villeri n’a cessé de défricher de nouveaux territoires, tentant de « résoudre l’un des épineux problèmes d’équilibre et de rythme qui sont le destin du peintre ». (Henri Jacques Dupuy).