Lilian Daddi est né le 9 Février 1975 à Desertines.
Après des études aux Beaux Arts et en école d’architecture, il fait ses premiers pas professionnels dans une agence de design puis dans une agence de publicité.
En parallèle, ce touche-à-tout ne cesse de dessiner, peindre, créer.
Empreint de liberté, il décide d’ouvrir son propre atelier à une heure de Paris, se consacrant uniquement à son travail personnel, installations, vidéos, photos, sculptures et peintures.
Lilian Daddi développe dans ses peintures une nouvelle esthétique liée à la couleur.
Par sa relation avec ses supports son geste s’inscrit dans les différents mouvements initiés et développés principalement par des artistes américains tels que Rothko, Pollock, De Kooning, Sam Francis, Cy Twombly. L’artiste supprime le fini pour ne conserver qu’un infini qui se poursuit bien au delà de la toile, dépassant ainsi la notion de cadre.
Cette occupation de la totalité de l’espace pictural est une manifestation de l’acte créateur à l’état pur, la toile devenant le témoignage d’un processus intuitif que l’artiste affirme ainsi avec force et sensibilité.
Nettement influencé par le graffiti et la peinture abstraite américaine,
la série « DAMAGED » s’inscrit en réaction au vandalisme d’une oeuvre de Mark Rothko par un jeune artiste russe à la Tate Modern de Londres en 2012.
Non pas illustrative, cette série d’oeuvres s’attache à la couleur et au marquage en tant que signe et écriture. Ici une forme de primitivisme côtoie une culture populaire et savante. Peintures et dessins sur fond blanc ont reçu toutes sortes de taches de peinture rehaussées de griffonnages noirs en tourbillon recouvrant parfois la totalité de la toile jusqu’à saturation ou laissant au contraire de larges surfaces vierges.
L’utilisation exclusive de l’acrylique cultive un certain lâcher-prise et révèle la qualité
des couleurs.
Extrait du Catalogue de l’exposition Gilbert Perlein
Conservateur Mamac Nice